Cisco se veut entreprise modèle, et pas seulement dans le déroulement de la carrière de ses cadres. A San Jose, un bâtiment discrètement situé en bordure d’autoroute abrite une crèche pour les enfants et une maison entièrement internétisée. Une ” maisonnet “, en quelque sorte.”En construisant ces installations pour l’accueil des plus petits, nous avons voulu faire coup double“, témoigne Phyllis Stewart, l’une des responsables de la crèche. “Nous voulions faciliter le retour à l’emploi des jeunes parents, notamment des jeunes mères, et offrir aux enfants un environnement de qualité parfaitement sécurisé.” Pari gagné, apparemment. Les puéricultrices, les aires de jeux, les bambins vivent ici dans le calme en attendant l’heure des mamans. Quant au tarif de journée, “ c’est le même pour tous, quel que soit le milieu social. Et l’origine ethnique des enfants est très diversifiée“.Pour Phyllis Stewart, la présence d’une crèche sur les lieux de travail n’est pas aussi répandue, même aux Etats-Unis, qu’on pourrait l’imaginer. “Beaucoup d’entreprises s’en vantent, à commencer par Apple, mais peu le font vraiment. J’estime à 1 % seulement les entreprises qui proposent actuellement une vraie formule de garde quotidienne pour les enfants. ” Incroyable mais vrai, il y a même un programme d’adoption subventionné par Cisco, afin d’assister dans leurs démarches les couples sans enfant !Dans le groupe de visiteurs, les avis sont contrastés. Pour les uns, c’est naïf. Pour d’autres, d’un goût douteux. Heureusement, la maison ” internétisée “, située non loin de là, met tout le monde d’accord. Le maître de cérémonies, visiblement fier du résultat, fait visiter les lieux. Rob Sprenger ?”c’est son nom?” montre successivement la cuisine, la chambre, la salle à manger. Toutes pièces dont le fonctionnement est entièrement commandé à distance, du réfrigérateur au climatiseur en passant par le coin salon et le garage. Dans ce dernier, on voit une voiture électrique d’aspect luxueux. “C’est celle que John Chambers s’est fait prêter par General Motors “, explique Rob Sprenger. Avant de reprendre : “Si un client voulait acheter la maison entière, cela lui reviendrait tellement cher que c’est à peine pensable. Mais tous les élements étant modulaires, chacun peut acheter ce qu’il veut selon ses besoins.“Et ses moyens… Dans le salon central, l’écran géant diffuse des films à volonté, sur des chaînes payantes et ultra-spécialisées. Ainsi, le jour de notre visite à San Jose, un certain John Chambers devait très exactement 115,99 dollars à la chaîne ” movies-pizza ” Visiblement, Cisco ne pourvoit pas encore à tout. Même quand il sagit du patron.
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