Amateurs de téraflops, réjouissez-vous : Cray est de retour. Issu de ses laboratoires, son tout nouveau X1 affiche déjà un impressionnant pic de puissance à 52,4 téraflops (52,4 millions de millions d’opérations
par seconde) avec 65,5 téra-octets de mémoire. Et ce pour un prix de départ, aux Etats-Unis, d’environ 2,5 millions de dollars.Le constructeur promet même le petaflop (mille millions de millions d’opérations par seconde) pour 2010. La firme, née en 1972, avait déjà refait surface en début 2000, après trois ans et demi passés dans le giron du spécialiste
du graphique haut de gamme SGI. Mais, avec cette première nouveauté depuis 1995, elle signe son véritable retour.
Le constructeur vise les applications de calcul intensif
Son premier défi, avec le X1, consiste néanmoins à retrouver sa base installée, délaissée durant son ‘ absence ‘ de plus de sept ans. Et ce même si certains de ses clients sont toujours en possession de leurs anciennes
machines.Le constructeur se focalise de nouveau sur les supercalculateurs et sur une cible très haut de gamme. Simulation d’essais nucléaires, applications météorologiques lourdes, crash-tests automobiles… Telles sont les
applications visées. Elles sont extrêmement gourmandes en calcul, mais, surtout, requièrent une relation étroite entre les différentes opérations réalisées ?” liens interprocesseurs à très haut débit.Elles réclament également plusieurs téraoctets de mémoire et sont souvent sollicitées par plusieurs milliers d’utilisateurs simultanés. Les clusters Unix, les grilles de calcul, et même les multiprocesseurs haut de gamme se
retrouvent quasiment hors jeu. Cray voit plus logiquement sa concurrence du côté des machines parallèles de NEC, voire du très haut de gamme d’IBM.Plusieurs entreprises et administrations lui ont déjà renouvelé leur confiance ou ont signé un nouveau contrat. C’est le cas du Département de l’énergie américain (DOE), de la Nasa, de l’ESA, du CEA, ou de
l’Institut national de météorologie espagnol.Les dirigeants de Cray l’affirment aujourdhui : leur travail consiste justement à renouer avec ses clients, en leur montrant ses roadmaps, en leur prouvant sa viabilité financière et sa forte implication sur ce marché, etc.
En Europe, la tâche est un peu plus ardue, puisqu’il lui faut aussi reconstruire une organisation que SGI avait démantelée.
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