Un vent de contestation souffle depuis une semaine au sein de la communauté des makers, mobilisée sans relâche depuis deux mois pour fournir du matériel de protection aux soignants.
Les ministères de l’Economie et des Finances et du Travail ont publié le 12 mai un communiqué précisant les conditions d’évaluation des visières. Elles doivent désormais répondre à des normes techniques strictes que des bénévoles peuvent difficilement respecter.
La plate-forme Covid3D.fr a fermé
La plate-forme Covid3D.fr a ainsi fermé ses portes après avoir distribué près de 200 000 visières, suscitant des réactions de colère et d’amertume parmi ses contributeurs et soutiens.
J’ai franchement mal pour les #makers. Des personnes bénévoles qui donnaient du temps et du matériel pour une cause commune.. Le process industriel est en place, sûrement sur une base open source. Il ne faut pas le déranger.. #covid3D https://t.co/tR5gRt0rjW
— Barique (@TarikBarique) May 16, 2020
Le collectif FabriCommuns a également alerté sur le risque de se voir accusé de travail dissimulé et/ou de concurrence déloyale. De nombreux makers ont alors cessé leur production.
Toutefois, certains bénévoles semblent vouloir reprendre du service, assurés par l’Etat qu’ils pourraient continuer sans souci leur production, à condition de mentionner que ce matériel n’est pas homologué.
Comme la confection des masques en tissu par les couturières, l’implication des makers durant cette crise sanitaire pose la question de l’intégration de ces micro-unités de production à l’économie globale française.
Sources : Fabricommuns , Entreprises.gouv
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