En 2007, à en croire Gilles de Robien, les ‘ zones blanches ‘ feront grise mine. Pour le ministre de l’Equipement, des Transports et de l’Aménagement du territoire, à cette date, l’ensemble des communes
françaises, soit plus de 99 % de la population, devrait échapper à ces zones de non-réception des téléphones portables.Pour y parvenir dans les meilleures conditions, les pouvoirs publics ont signé mardi 13 juillet avec les opérateurs (Bouygues Telecom, Orange et SFR) un accord de participation et de financement portant sur la seconde phase d’un
plan de couverture des ‘ zones blanches ‘ décidé à l’été 2003.L’an dernier, le Gouvernement avait en effet lancé un vaste plan de couverture, concernant près de 3 000 communes, encore exclues du maillage de la téléphonie mobile, sur l’ensemble du territoire. A l’époque l’Etat avait
assorti cette initiative d’une enveloppe de 44 millions d’euros pour aider les collectivités locales à financer les équipements nécessaires.
Premier bilan mi-figue mi-raisin
Un an plus tard, le bilan est plus que mitigé. Sur cette première phase, les objectifs de couverture devaient concerner 1800 communes, via l’installation de près de 1200 relais. Mais pour l’heure, seuls 14 accords
(350 sites selon Les Echos) ont été conclus entre les départements et les opérateurs. Une cinquantaine d’autres accords seraient en préparation indique le ministère de l’Aménagement du territoire.‘ Au niveau de la phase 1, il y a eu une inégalité de traitement manifeste au niveau de la prise en charge par les collectivités ‘, déplore Michel Teston, sénateur (PS), président du
Conseil général de l’Ardèche et représentant de l’Assemblée des départements de France. Il regrette que les communes les plus aisées ne soutiennent pas financièrement les investissements de leurs ‘ cousines ‘ les plus
démunies. ‘ Les villes les plus peuplées, les plus riches et les plus couvertes (comme Paris), n’ont pas eu à payer un centime. La facture est retombée sur les épaules des collectivités les moins favorisées. Pour exemple, au
niveau de mon département, en phase 1 le montant total des investissements pourrait atteindre 7 millions d’euros HT, dont 2,5 millions d’euros (35 %) à la seule charge du département. Et ce, si toutes les subventions attendues (Fonds
FEDER européens) sont effectivement versées. Ce qui n’est évident ! ‘
Entrée en jeu des opérateurs
La deuxième phase part sur des bases totalement différentes. Alors que la première phase reposait essentiellement sur la volonté politique et les moyens des collectivités locales, les trois opérateurs régleront cette fois la note à
hauteur de 150 millions d’euros chacun. Jusqu’à présent, beaucoup de collectivités ont préféré jouer la carte de l’attentisme, et ne pas trop compromettre leurs finances.Cette fois, les opérateurs prendront intégralement en charge les investissements en équipements aussi bien actifs (antennes d’émission ou de réception, ré-émetteur) que passifs (comme l’implantation de pylônes ou la modification des
stations existantes). Le plan d’action de la phase 2 signé aujourd’hui concerne 1200 communes (soit 40 % des communes situées en zones blanches) et quelque 934 sites.
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