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Le coût colossal des ransomwares pour les administrations publiques

Les ransomwares coûtent très cher aux administrations publiques. Une étude montre qu’en moyenne, une attaque représente quasiment un mois d’interruption, pour un coût journalier qui dépasse les 80 000 dollars.

Les administrations publiques sont davantage désarmées face aux ransomwares que d’autres groupes ou organisations, relève une étude réalisée par Comparitech. Le site spécialisé dans la cybersécurité et la protection de la vie privée a examiné 1 133 attaques contre des entités liées à des gouvernements partout dans le monde entre 2018 et 2024. Les résultats confirment la nocivité de ce genre d’attaques.

27,8 jours d’interruption de l’activité

Comparitech a calculé qu’une attaque entraînait en moyenne 27,8 jours d’interruption de l’activité pour l’administration visée. Le coût quotidien de l’inactivité est estimé à 86 600 dollars. Les pertes totales liées à ces ransomwares sont de 2,2 milliards de dollars.

Le coût journalier d’un ransomware dans une entité publique est moins élevé que dans d’autres secteurs : il se monte effectivement à 900 000 dollars dans la santé et 1,9 million dans l’industrie. Mais avec près de 30 jours d’interruption dans le public, la durée de l’inactivité est aussi plus longue : il est de 16 jours en moyenne « seulement » dans le secteur de la santé, et de 12 jours dans celui de l’industrie.

Selon l’étude, cette différence repose sur le fait que les administrations sont moins bien équipées pour faire face aux attaques, souvent en raison de contraintes budgétaires. Ce qui entraîne un rétablissement des services beaucoup plus long.

Les collectivités locales restent les principales cibles dans le secteur public, mais les agences nationales et les secteurs des finances, du transport, des services publics et de la justice sont de plus en plus touchés.

Comparitech indique également que les attaques des administrations par ransomwares ont atteint un pic en 2023 (231 attaques), pour redescendre à 193 l’an dernier. En revanche, le nombre de fichiers compromis est plus élevé en 2024 (2,3 millions) qu’en 2023 (1,3 million). La rançon moyenne est de 2,2 millions de dollars, mais la fourchette est extrêmement large : cela va de 50 $ à 75 millions. Le total exigé par les hackers se monte à 2,9 milliards — tout le monde ne paie pas, cependant, et les pirates font évoluer leurs tactiques d’extorsion.

Lire Ransomware : les victimes ne paient plus, les pirates changent de tactique

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Source : Comparitech


Mickaël Bazoge