France Télécom a mis en pratique ses bonnes résolutions de printemps : avec 70 milliards d’euros de dette, il était temps d’élaguer. Profitant de la léthargie estivale, l’opérateur s’est donc appliqué à couper quelques branches ” mortes “. Ainsi s’est-il gentiment délesté en juillet de sa participation au capital de l’opérateur égyptien MobiNil au profit d’Orange, avant de céder 64 % du capital de sa filiale TDF à des fonds d’investissement. Suivront, dans la foulée, les cessions totales ou partielles du constructeur STMicroelectronics, du câblo-opérateur hollandais Casema et de l’opérateur satellite Stellat. Désormais lancé, l’effeuillage de FT profitera du vent d’automne pour emporter d’autres actifs ” non stratégiques ” (participations dans Eutelsat, Noos, Numericable, Wind…). Le tout devrait soulager sa dette de 11 milliards d’euros d’ici à quelques mois. Mais sa coupe d’été servira aussi à faciliter le passage de la guillotine, qui devrait s’abattre le 12 septembre quand seront annoncés ses résultats semestriels : le couperet MobilCom, qui place FT en porte-à-faux vis-à-vis de notre nouveau gouvernement, est sur le point de tomber, comme peut-être son PDG Michel Bon. En s’obstinant à vouloir abandonner l’opérateur allemand et compte tenu de son bilan, celui-ci risque fort de finir en élagueur élagué. LÉtat se chargera alors de passer sa pépinière au DDT…
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