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Top départ pour « Destiny », nouvelle tête d’affiche d’Activision Blizzard

Présentée comme le jeu le plus cher jamais créé, la nouvelle saga de l’espace « Destiny » a été officiellement lancée aujourd’hui. Son développement aura coûté un demi-milliard de dollars.

Pour les fans de jeu de tir en vue subjective – ou First-person shooter (FPS) – ce mardi 9 septembre sera peut-être marqué d’une pierre blanche. Car depuis minuit et une minute, l’éditeur Activision Blizzard a officiellement rendu disponible son nouveau jeu « Destiny », le plus cher jamais créé. En effet, près de 500 millions de dollars (environ 386 millions d’euros) ont été dépensés pour ce projet développé par Bungie, le studio à l’origine de la série « Halo ». Le développement aura mobilisé 500 personnes pendant cinq ans. En matière de budget, le record était tenu, jusqu’à présent, par Rockstar Games et son « GTA V », qui a coûté environ 265 millions de dollars.

Les espoirs marketing d’Activision Blizzard sont à la mesure de ce projet démesuré. Car l’objectif, pour l’éditeur, est de faire de « Destiny » sa nouvelle saga à succès pour, disons, les dix prochaines années. Un relais de croissance bienvenu au moment où le fer de lance du groupe – « Call of Duty » – commence à montrer des signes d’essoufflement.

Loin du réalisme d’un « Call of Duty », cette nouvelle production aux allures de space opéra prend place dans un futur postapocalyptique. Le joueur dirige un gardien en lutte contre d’obscures forces menaçant la stabilité de l’univers. Si la forme reste classique pour un FPS, ce projet tente néanmoins d’innover dans son déroulement, en rompant avec la succession de niveaux dont les évènements sont prédéterminés, comme c’est le cas chez la majorité de ses concurrents.

En l’occurrence, il s’agit de réaliser diverses missions, sans suivre forcément un ordre établi, dans un monde persistant où d’autres joueurs sont également présents. En éliminant des ennemis, le personnage devient plus fort et peut améliorer son arsenal.

Un bêta-test gigantesque

Tout ceci sonne très prometteur. Néanmoins, dans un secteur où les nouveaux volets de sagas déjà connues se taillent la part du lion en termes de ventes, imposer un nouveau nom constitue un défi. Pour le relever, Activision Blizzard s’est attaché à distiller au compte-gouttes les informations et les images depuis un an et demi, attisant l’attente des joueurs. Ce qui a permis à « Destiny » de battre le record de précommandes pour une nouvelle licence annoncé par les revendeurs américain Gamestop et britannique Game, sans que ceux-ci ne communiquent toutefois le moindre chiffre.

Une version d’essai du jeu a toutefois permis de jauger l’engouement du public en juillet dernier puisque 4,6 millions de personnes y ont pris part. Ce « beta-test » a d’ailleurs été le plus vaste jamais entrepris pour cette génération de console, selon Activision Publishing. « Cela a prouvé que notre technologie est clairement gagnante », a souligné Pete Parsons. « Nous nous sommes aussi rendu compte qu’énormément de gens étaient partants pour passer beaucoup de temps dans nos univers ». Pendant le test, le nombre de joueurs connectés en même temps à « Destiny » a même franchi le seuil des 850.000.

« Destiny » est mis en vente pour PlayStation 4 et XboX One mais fonctionne aussi avec leurs prédécesseurs, la XboX 360 et la PlayStation 3. Sur Amazon, Destiny est actuellement disponible à partir de 44,90 euros en éditions Standard. Ceux qui souhaitent l’édition collector Spectre devront dépenser 250 euros.

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Gilbert Kallenborn, avec AFP