Au revoir Android et iOS, Nĭ hăo China OS. Des chercheurs de l’Académie Chinoise des Sciences et d’une entreprise de Shanghaï (Lian Tong Network Communication Technology) ont présenté il y a quelques jours ce qui pourrait s’apparenter au système exploitation « officiel » de l’Empire du Milieu. Baptisé simplement China OS (COS pour les intimes) il a été conçu avec un but en tête : en finir avec le « monopole des sociétés américaines sur ce marché ».
COS a été en effet adoubé par le autorités chinoises qui aimeraient en faire le système dominant là-bas, où Android écrase pour le moment la concurrence avec 90 % de parts de marché. COS est tout bonnement un produit « d’importance stratégique pour la sécurité nationale » selon l’Académie des Sciences, rapporte le New York Times, qui évoque évidemment ici la surveillance massive opérée par la NSA.
Ce système d’exploitation, prévu pour être implémenté sur mobiles et tablettes mais aussi sur les télés, les ordinateurs (et on en passe…) aurait été codé en Chine de A à Z, de son noyau Linux jusqu’à son interface… qui ressemble fort pour autant à celle d’Android. Mais malgré sa base Linux, c’est semble-t-il un OS « propriétaire », au code fermé, et l’Académie des Sciences n’a d’ailleurs pas hésité dans un communiqué à critiquer les logiciels open source (comme Android) et les problèmes de sécurité qu’ils posent selon elle. Mais ne pas ouvrir son code, c’est aussi un excellent moyen d’implanter ce qu’on désire dans son logiciel. Et connaissant le passif du pouvoir chinois en matière de censure, d’atteintes à la liberté d’expression et de surveillance des réseaux, il y a de quoi se poser de sérieuses questions…
Des fabricants de mobiles forcés d’y passer ?
D’après ses concepteurs, COS serait d’ores et déjà capable de faire tourner quelques 100 000 applications HTML 5 et Java. Ils ont notamment montré une démo du célèbre jeu Cut The Rope qui pourrait bien avoir été tout simplement adapté légèrement depuis la version Android.
Aucun mobile équipé de cet OS n’a encore été annoncé. D’après Digitimes, les fabricants de matériel sont encore dans l’expectative. Mais COS a d’ores et déjà reçu le support de nombreux grands nom de la high-tech, comme Baidu, Sina, ARM ou encore VIA Technologies. Intéressant aussi de noter comment le site –taiwanais- pose la question du support des opérateurs télécom chinois. « Leur attitude dépendra de la pression qu’ils recevront des autorités chinoises (pour imposer cet OS ndlr). Mais si les opérateurs demandent aux fabricants de mobiles Android (Huawei, ZTE, Lenovo…) d’adopter COS, ils n’auront d’autre choix que d’accepter ».
Une démo de COS :
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