L’Union européenne (UE) s’est déclarée favorable aux applications de suivi des personnes dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Bruxelles a ainsi mis au point une « boîte à outils visant à permettre la levée progressive des mesures de confinement ». En résumé, ces applications de traçage des contacts devront être fondées sur le volontariat, temporaires, anonymes et « probablement basées sur la technologie Bluetooth » – soit les principales caractéristiques de la version française Stop Covid. L’UE ajoute également à ses exigences un critère d’interopérabilité entre les applications européennes.
Volontariat, anonymat et Bluetooth
L’objectif de ces applications de traçage est de « permettre de compléter l’actuel traçage manuel des contacts et aider à rompre la chaîne de transmission du virus », rappelle l’UE qui a publié en guise d’accompagnement des orientations en matière de protection des données. Ladite « boîte à outils » a été élaborée par le réseau « Santé en ligne » avec le soutien de la Commission européenne et doit fournir aux États membres un guide pratique pour la mise en place de ces applications. Les technologies de traçage de contacts utilisées par les États membres devront « respecter les règles de l’UE » et « être bien coordonnées […] du point de vue de leur efficacité, de leur sécurité ».
Des applications jugées « utiles »
Alors qu’il s’était montré plutôt défavorable à de tels dispositifs il y a quelques semaines, Thierry Breton, commissaire au Marché intérieur, a salué cette initiative européenne.
« L’utilisation d’applications de traçage des contacts pour limiter la propagation du coronavirus peut être utile, en particulier dans le cadre des stratégies de sortie des États membres. Toutefois, pour que ces applications puissent être adoptées et donc pour qu’elles puissent être utiles, il faut absolument des garanties solides en ce qui concerne le respect de la vie privée. Nous devons innover et utiliser au mieux la technologie pour lutter contre la pandémie, mais nous ne transigerons pas sur nos valeurs et nos exigences en matière de protection de la vie privée », a-t-il déclaré.
Avant le 30 avril 2020
Cette « boîte à outils » s’inscrit dans le cadre d’un processus actuel de collaboration appelé PEPP-PT des États membres visant à concevoir, dans les semaines et les mois à venir, ces outils pratiques et d’autres, et à perfectionner leur utilisation.
Bruxelles a fixé l’échéance au 30 avril 2020. « Les autorités de santé publique évalueront l’efficacité des applications au niveau national et transfrontière. Les États membres devraient rendre compte des mesures qu’ils ont prises au plus tard le 31 mai 2020 et permettre à la Commission et aux autres États membres. » Et c’est à partir de « juin 2020 et tout au long de la crise » que la Commission donnera ses recommandations.
Source : Commission européenne [PDF]
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