La concurrence a du bon ! Le réveil d’AMD et le lancement de sa ligne de processeurs x86 très hautes performances Threadripper force le géant Intel à sortir de sa léthargie en lançant une réponse adéquate : les Core i9. Cette gamme de puces supérieures aux Core i7 mais moins professionnelles que les Xeon a été dévoilée en mai dernier, mais Intel était resté très évasif : en dehors du nombre de cœurs – jusqu’à 18 ! – et des prix en dollars, nous n’avions aucun détails sur ces puces, mis à part le modèle le moins cher (i9-7900X).
Intel a donc a mis jour les informations des Core i9 7920X (12/24 cœurs), 7940X (14/28), 7960X (16/32) et 7980XE (18/36) ce dernier étant affublé d’un « E » supplémentaire pour « Extreme », sans doute un argument supplémentaire pour justifier de son tarif de 1999 $.
De ces énormes puces sur socket LGA 2066, on apprend les fréquences de fonctionnement – de base, Turbo Boost 2.0 et 3.0 – de même que la quantité de mémoire cache, le nombre de lignes PCI Express ou encore le TDP c’est-à-dire le nombre de watts que la puce dissipe au maximum (on parle aussi d’enveloppe thermique).
En lisant ce tableau récapitulatif (plus complet que le tableau préliminaire que nous avions récupéré au Computex en mai dernier), on y découvre que toute la série i9 d’Intel propose 44 lignes PCI Express comme le 1900X – contre 64 pour la plateforme AMD – et surtout que si la mémoire cache augmente de manière progressive dans la gamme, la fréquence de base des puces décroit quand le nombre de cœurs augmente, sans nul doute pour permettre aux puces de rester dans les clous de l’enveloppe thermique de 165 W.
Côté disponibilités, le modèle 12 cœurs arrivera le 28 août et les modèles 14/16/18 cœurs sont prévus pour le 25 septembre. Au regard des premiers tests du plus petit modèle déjà passé dans les mains des testeurs – Core i9 7900X – et des premiers retours sur les Threadrippers, il semble clair qu’il faudra attendre plusieurs mois avant de faire tourner un comparatif pertinent des deux plateformes. Le temps que les éditeurs logiciels prennent en charge correctement non seulement tous les cœurs mais aussi les spécificités de chacune de ces architectures.
Peu importe le vainqueur final de la course à la puissance, le bilan préliminaire que l’on en retire c’est qu’il aura fallu qu’Intel subisse à nouveau un peu de pression de la part d’un concurrent (revenu de loin !) pour enfin faire baisser ses prix et relancer la machine.
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