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Copie à revoir

Les Français découvrent les joies du haut débit. Un PC de base, une connexion ADSL à 29 euros, un peu de bidouillage, un conseil du gamin…

Les Français découvrent les joies du haut débit. Un PC de base, une connexion ADSL à 29 euros, un peu de bidouillage, un conseil du gamin et un respectable quinqua se transforme en apprenti pirate. Tout le monde s’y met, et tout y passe. Des CD, “oldies but goodies” ou fraîchement pressés, des jeux, des logiciels et désormais des films (le dernier opus de Star Wars fait un tabac) !Des cours de récré aux bureaux, l’illégalité se banalise. Rares sont les internautes qui se préoccupent de l’origine des fichiers qu’ils trouvent sur le web. Encore plus rares ceux qui savent que la loi encadre strictement la copie d’une ?”uvre (article L.122.5 du code de la propriété intellectuelle). Les Français achetaient peu de disques ?” 1,8 par an contre 2,5 albums pour les Allemands et près de 3 pour les Britanniques ?”, ils vont sans doute en acheter encore moins.À qui la faute ? Il y a quelques jours, le Comité de liaison des industries culturelles, qui regroupe les majors et les sociétés d’ayants droits, soulignait la responsabilité des fournisseurs d’accès, qui, à défaut de créer leur propre contenu, inciteraient les internautes au pillage. Mais cela n’explique pas pourquoi CD et DVD sont toujours plus chers en France que chez nos voisins.Hier, les majors prônaient la convergence ; aujourd’hui, elles misent tout sur la multiplication des procès et la création de nouvelles parades technologiques comme le SACD (Super Audio Compact Disc). Il est urgent que l’État organise un véritable Grenelle des industries culturelles ?” un secteur qui pèse aujourd’hui plus lourd que l’industrie automobile ?” pour que chacun puisse réfléchir à l’évolution des droits dauteur.

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Jean-Jérôme Bertolus, directeur de la rédaction