A l’occasion de la Journée de la sécurité sur Internet, organisée pour la quatrième fois le 8 février dernier, la Commission européenne a présenté
une étude portant sur l’efficacité de 30 logiciels en matière de protection sur Internet des enfants de 6 à 16 ans.Mené par le cabinet d’audit Deloitte, ce comparatif, le premier d’une série de trois, confirme l’amélioration de ces programmes destinés à bloquer des sites explicitement pornographiques et en anglais. Pour le reste
– propos racistes, autre langue, images violentes – l’évaluation conclut qu’aucun des outils actuels ne remplit sa mission correctement.‘ En recueillant le matériel de test pour l’étude, nous avons souvent été confrontés à des contenus réellement traumatisants ou à des conseils d’automédication à base de drogues et de médicaments
comme la drogue du viol, des kits de bricolage pour la fabrication de bombes incendiaires ou des textes d’incitation à la haine. Le filtrage est donc plus que jamais nécessaire en complément de l’accompagnement assuré par les parents
et les autres éducateurs ‘, explique Carlo Schüpp, directeur de Deloitte Business Advisory.Quelques logiciels s’en sortent un peu mieux que d’autres. C’est le cas, notamment, des logiciels de contrôle parental inclus dans deux suites de sécurité, F-Secure Internet Security 2006 et Panda
Platinum 2006 Internet Security, de Magic Desktop 2 de Easybits et d’un logiciel open source gratuit, Poesia 3.6, issu du
projet Poesia créé par la Commission européenne. Selon l’étude, les mauvais élèves se nomment Kidsnet Light 2.1 ou Internet Filter/Integrity Online Shield 3.2.
Deux volets de notation
L’étude de Deloitte comportait deux volets pour effectuer la notation des logiciels. La partie grand public a impliqué 110 parents et enseignants s’exprimant dans l’une des neuf langues principales de
l’Union.Après avoir installé sur leur ordinateur personnel les logiciels, ce panel a étudié la configuration des paramètres, la personnalisation des règles de filtrage, la maintenance (mise à jour des produits et des méthodes
d’inscription) et la qualité de la documentation et des manuels.Pour le second volet de son comparatif, Deloitte a testé en laboratoire les ‘ réactions ‘ des logiciels (fiabilité du filtrage, mises à jour, possibilités de contourner ou de neutraliser le filtrage…)
face à 5000 cas considérés comme nuisibles. L’objectif était de ‘ tester la capacité des produits et services sélectionnés à détecter et à bloquer les contenus potentiellement nocifs et à ne pas bloquer les
contenus sains ‘, explique-t-on au bureau belge de ce cabinet.Il y a quelques jours, l’association e-Enfance
publiait les résultats de ses tests sur les logiciels de contrôle parental proposés par les FAI français. Le bilan global était plutôt positif, même si la moitié des FAI affiche
encore un taux de filtrage inférieur à 70 %.
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