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Contrefaçon sur internet : Gucci obtient 144 millions d’un juge américain

La marque du groupe Kering remporte une victoire contre les contrefacteurs sur Internet. En plus des dommages et intérêts, la justice américaine a fait fermer plus d’une centaine de sites de ventes de contrefaçon.

La justice américaine a accordé 144 millions de dollars de dommages et intérêts au groupe de luxe Gucci, et ordonné que lui soient transférés 155 noms de domaines qui vendaient des contrefaçons de ses produits sur internet, a-t-on appris jeudi.

Dans une décision datée du 16 octobre obtenue par l’AFP, le juge William P. Dimitrouleas, du tribunal fédéral pour le sud de la Floride, a interdit aux sites incriminés toute « fabrication, importation, promotion, distribution, vente ou offre de vente » de contrefaçons de la célèbre maison de mode italienne.

Il leur a également interdit d’utiliser la marque, ou « tout logo visant à frauduleusement vanter leurs services et produits », et toute « imitation » de la marque, et a ordonné que soit versé à Gucci un total de 144,2 millions de dollars en dommages et intérêts.

Les sites copiaient même les campagnes de pub

Le juge a également ordonné le transfert « immédiat » à Gucci US des noms de domaine incriminés, ou leur suspension définitive. Son jugement fait la liste de tous ces sites, dont la plupart ne fonctionnaient plus jeudi.

Gucci US avait porté plainte en mai dernier devant ce tribunal fédéral de Floride contre trois entités opérant ces sites internet dans de nombreux pays, en soulignant « la récente explosion des contrefaçons sur internet ». Ces sites intégraient quasiment tous le nom Gucci dans leur adresse, copiaient pour certains les campagnes publicitaires du groupe, les images de ses produits, ses logos, et des détails récupérés sur les sites officiels de Gucci.

L’un d’eux, toujours accessible jeudi, proposait des sacs présentés comme des Gucci en solde pour 264 dollars (193 euros).

En août, la justice italienne a fait fermer 15 sites Internet

Patrizio de Marco, le président de la maison de luxe, s’est félicité de la décision du tribunal américain. « Nous sommes très contents que le tribunal ait clairement compris les dangers pour les consommateurs de ces organisations de contrefaçon en ligne. Il a envoyé un message fort aux contrefacteurs, qui peuvent s’attendre à de sévères sanctions s’ils se font attraper », a-t-il indiqué dans un communiqué. « Gucci est déterminé à protéger ses droits dans le monde entier », a-t-il ajouté.

Gucci, maison fondée en 1921, fait partie du groupe français PPR, devenu Kering. La contrefaçon coûte chaque année des milliards aux maisons de luxe, en dépit des saisies et autres opérations de police.

En août, la police italienne avait par exemple annoncé la saisie de 320.000 sacs et accessoires en cuir contrefaits ainsi que la découverte de fausses étiquettes Gucci et Prada, et la fermeture de 15 sites internet de vente d’articles de luxe illégaux.

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01net avec AFP