Il est sûr, affirme Patrick Hamon, directeur général de la filiale française de Continuus Software, depuis la promotion de Jean-Claude Worobel à la vice- présidence européenne du groupe, que l’e-commerce va singulièrement accentuer la pression que subissent déjà les développeurs. D’abord, parce que les applications Web auront une fréquence de changements bien plus rapide pour répondre aux exigences de réactivité qu’impose la relation directe avec la clientèle.“
Vers une rentabilisation du développement
“ Chaque application, poursuit-t-il, devra être traduite en plusieurs langues et en plusieurs devises, être conforme aux diverses législations nationales et accessible à une grande variété de plates-formes fixes ou mobiles, fonctionnant sous de nombreux environnements, communiquant par des protocoles divers et pas toujours stabilisés.“Un développeur coûte par an environ 1 million de francs (152 450 E) à son employeur (en salaires, charges, poste de travail, outils logiciels, etc.), et beaucoup d’entre eux, faute de formation suffisante, sont encore peu expérimentés. Face à ces données, le besoin d’un outil performant de gestion de développement adapté aux caractéristiques des applications et des contenus Internet se fait particulièrement sentir. C’est pour répondre à cette attente du marché que Continuus propose e-Asset Management. Cette nouvelle solution de gestion du patrimoine applicatif prend en compte les e-applications à l’aide de modules intégrés qui gèrent les cycles de vie des divers logiciels et contenus, les projets, les processus, et les équipes coopérant au développement. “ Les applications Internet vont représenter l’un des canaux de communication ?” et parfois le seul ?” entre l’entreprise, ses clients et ses fournisseurs, affirme Patrick Hamon. C’est un investissement considérable, qu’il faudra optimiser et protéger au maximum. Comme elles se tournent vers le CRM pour gérer leur capital client, les entreprises vont devoir s’orienter vers un système dédié pour gérer leur capital applicatif. Elles assureront ainsi la gestion d’équipes de développement éclatées, d’applications comportant de nombreuses variantes, de process de développements compliqués, tout en restant réactives. Il faudra non seulement gérer des logiciels, mais également plusieurs codes, des contenus multimédias, des procédures de fabrication d’applicatifs, des demandes de changement plus ou moins planifiés, des projets, des connaissances à réemployer…” Les entreprises, conscientes de l’enjeu que représente l’e-commerce, et avancent dans cette voie avec une certaine prudence.
Un système dédié pour gérer les applications
Beaucoup d’entre elles ont créé des dotcoms companies afin de se rôder aux nouvelles applications orientées consommateurs qu’elles montent sur le Net. La deuxième étape devrait être la communication de ces applications avec les applications commerciales traditionnelles. Ce qui impliquera de nouveaux changements, une gestion de plus en plus complexe du patrimoine applicatif… Et, pense-t-on chez Continuus Software, un marché croissant pour l’éditeur de l’outil répondant au besoin.
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