Le PDG de Continental Leasing, Laurent Desplaces, peut s’estimer satisfait. Spécialisée dans la location évolutive de parcs informatiques, son entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 445 millions de francs (67,8 millions d’euros) en 1999, contre 313 millions de francs (47,7 millions d’euros) l’année précédente. Pour continuer sur cette lancée et atteindre 600 millions de francs (91,4 millions d’euros) en 2000, Continental Leasing élargit son champ d’activités. Elle vient ainsi de signer un accord dans le domaine de la téléphonie avec le constructeur Ascom, et envisage de développer des offres verticales dans des secteurs de niches, comme la médecine et le notariat. Sa conquête de nouveaux marchés passe aussi par une démarche en direction des PME.
Proximité et services
Historiquement orientée grands comptes, Continental Leasing en est venue à travailler avec des sociétés de moindre taille. “Le marché de la location arrive à maturité, explique Laurent Desplaces. Mais le phénomène n’a pas encore vraiment touché les petites et très petites entreprises. D’après les analystes du marché, elles ne sont que 15 % aujourd’hui à louer leur parc, mais ce chiffre est en constante augmentation.”Pour s’implanter sur ce segment, Continental Leasing a développé une politique de vente indirecte en partenariat avec 900 distributeurs micro-informatiques. La fidélisation de la clientèle passe par la proximité et les services. Outre son siège social en banlieue parisienne, Continental Leasing dispose de cinq agences en province et devrait ouvrir deux nouvelles antennes à Toulouse et Strasbourg, avant la fin de ce semestre. Parallèlement, la société a développé un bouquet de services destinés à ses distributeurs pour les aider à gérer et à revendre le matériel de retour de location. Enfin, en avril, Continental Leasing devrait lancer la nouvelle version de son site web, avec la promesse d’accélérer la gestion des actifs des revendeurs.Face aux nombreux constructeurs qui proposent des services équivalents, Continental Leasing n’est pas liée à une marque et peut donc proposer le financement de tous les types de matériels présents sur le marché. Malgré tout, la société doit faire face à la puissance économique de ses concurrents. D’où son intérêt à miser sur les marchés de niche et les services de proximité.
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