Content Europe milite pour un standard européen de classification des produits de catalogues électroniques B-to-B. Comme première pierre à l’édifice, il pousse le standard UCEC (Universal Content Extend Classification) bientôt placé dans le domaine public. Ses premiers soutiens sont SAP, Hubwoo et Alexys, une société de services belge dont est issu Content Europe.Des universités européennes collaborent à UCEC. Sa mise en ?”uvre sur le terrain se fait au sein d’un Groupement d’intérêts économiques doté de plusieurs commissions sectorielles. UCEC définit non seulement la classification des produits mais également leurs attributs. “Nous voulons clarifier la description et la manière d’organiser et de décrire des produits qui ont plusieurs dizaines d’attributs”, souligne Jérôme Lindström, vice-président de Content Europe.Il vise également les industries verticales, à l’instar du BTP où la standardisation est quasi-inexistante. “Si un acheteur éprouve des difficultés à comparer des produits, il renoncera à conclure son achat”, souligne Jérôme Lindström. Les grands comptes allemands poussent leur propre standard eCl@ss. Cependant, peu utilisé hors de leurs frontières, il est dédié aux industriels de la pétrochimie et de la pharmacie.La base commune d’UCEC et de eCl@ss est l’UN/SPC (Universal Standard Products and Services Classification), fondé sur les quelques 8 300 classifications de produits et services établis par les codes à huit chiffres de Dun&Bradstreet.” L’UN/SPC ne prend pas en compte l’ensemble du spectre d’un produit “, poursuit Jérôme Lindström. Les évolutions de l’UN/SPC échappent à l’Europe. Ce dernier s’enrichit cependant de nouvelles fonctions, notamment au sein de l’ECCMA. Mais ces évolutions décidées outre-Atlantique échappent aux groupes européens. Résultat : la classification des produits sur les places de marché mondiales risque d’être de facto américaine.
200 à 500 000 nouvelles références par mois
Outre-Atlantique, les principaux éditeurs superposent en effet leur standard propriétaire à UN/SPC : RUS pour Requisite Technology et Infinite Schema pour i2 Technologies. “RUS souffre par exemple d’être simpliste et conçu à la va vite”, précise Jean-François Casenave, directeur général de Hubwoo.Pour porter la bonne parole, Content Europe parie sur deux axes. D’abord, il renforce sa présence locale, à commencer par la France et l’Allemagne. “Les fournisseurs européens ne souhaitent pas envoyer leur catalogue à létranger, constate Jérôme Lindström. Nous étudions avec eux le besoin de différencier leurs produits grâce, par exemple, à des images en trois dimensions.”Ensuite et surtout, Content Europe exploite une usine de réalisation de catalogues électroniques, baptisée Content Factory, qui emploie 200 personnes. Il commercialise trois outils : OMGT (Open Merging Content Technology) pour la classification et la création de données, E-Binder pour le moteur de comparatif multicritères et e-Lico pour la mise à jour des catalogues.Content Europe, revendique, selon Jérôme Lindström, un rythme de 200 000 à 500 000 nouvelles références saisies par mois. Il regrette cependant que des fournisseurs européens, comme Guilbert et Manutan, maintiennent leurs projets de catalogues cloisonnés pays par pays.
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