Il nous manquait une vue globale unique de nos clients. Chacun de nos systèmes répondait aux besoins des utilisateurs, gestion des abonnements, publicité, etc., mais il nous fallait fédérer toutes ces informations pour développer notre capital client”, explique Anne Damesin, directrice CRM du Groupe Moniteur. L’éditeur, qui publie 19 revues professionnelles, décide donc de mettre en place un entrepôt de données à partir de six de ces applications. “Mais il n’était pas question de remettre en cause leurnature ou leur mode de fonctionnement. Nous devions travailler sur les données figées qu’elles fournissaient”, note Anne Damesin. Pour compliquer la tâche, chaque application fonctionne sur un système différent et la plupart d’entre elles sont hébergées chez des prestataires externes. “L’infogérance des bases de données a été la première cause de difficulté. Il a fallu impliquer tous ces prestataires. Nous en étions totalement dépendants pour la suite du projet”, détaille la directrice CRM.
Le plus long : récupérer et reconstruire les données
Une fois chacun des prestataires convaincus de fournir les données sous forme de fichiers plats, l’étape suivante a consisté à rechercher des informations pertinentes. Deux axes ont été déterminés : l’identification du client et l’historique. “Il a fallu créer un dictionnaire de transcodification pour définir les termes et leur associer les différentes appellations que nous trouvions dans les bases hébergées”, poursuit Anne Damesin. Cette fastidieuse phase de récupération et de reconstruction des données a duré huit mois. Elle a représenté la plus longue étape du projet. “Nous nous sommes aussi équipés d’un logiciel de dédoublonnage de la base de données, Télé Mission Data + de CBC Développement”, précise-t-elle. Ainsi, chaque mois, l’entrepôt de données est mis à jour à l’aide de fichiers plats issus des mêmes sources. “Au fur et à mesure, nous intégrerons de nouvelles sources de données. Nous pensons notamment aux informations issues de notre site web, qui commencent à être structurées”, envisage la directrice CRM.Tout au long du projet, le Groupe Moniteur a été épaulé par la société de conseil Business & Décision dans les choix des technologies et leur intégration. Données et métadonnées sont stockées dans deux bases Oracle8, alimentées par l’outil d’extraction de données Sunopsis. Pour la restitution des données, le Groupe Moniteur a privilégié Business Objects. “Nous avions le choix entre plusieurs solutions : des progiciels tout intégrés de type Marketing One, une externalisation du service, ou, ce que nous avons préféré, un assemblage sur mesure, poursuit Anne Damesin. L’externalisation n’était pas envisageable, car nous voulions nous approprier les données.”
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