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Consors est-il à vendre ?

Dans un marché extrêmement difficile pour l’ensemble des courtiers en ligne européens et américains, l’unique grand broker en ligne indépendant allemand dément les rumeurs de rachat par Allianz.

” Consors n’est pas à vendre “, ne cesse de répéter depuis plusieurs jours Karl Gerhard Schmidt, le patron de Schmidt-Bank, propriétaire à 70 % du courtier en ligne. La presse allemande continue pourtant de faire état d’un éventuel rachat de Consors par Allianz, le géant munichois de l’assurance qui cherche à compléter sa gamme de services financiers.Si les milieux bancaires prétendent que les rumeurs sont lancées afin de déstabiliser l’unique grand broker indépendant du pays, les analystes estiment en revanche que les avantages que le courtier en ligne pourrait tirer d’un rapprochement avec un grand groupe financier sont importants. Consors n’est pas en difficulté. Mais il aurait tout intérêt à trouver un partenaire pour se développer alors que son propre marché est saturé.Les traders purs chez Consors ne devraient pas beaucoup augmenter dans les prochaines années. Fort de 530 000 comptes, Consors doit élargir ses services pour attirer une nouvelle clientèle, notamment celle qui réclame du conseil. Les clients s’intéressent entre autres aux placements financiers pour compléter leur retraite.Avec la réforme du gouvernement Schröder, qui ouvre la voie aux fonds de pension pour l’ensemble des salariés, cette cible va encore augmenter. L’assureur Allianz, qui vient d’annoncer le rachat de la Dresdner Bank, pourrait ainsi offrir à Consors un immense réseau pour approcher une clientèle avec plus de 13 000 agences dans le pays.

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Christophe Bourdoiseau, à Berlin