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Conserver la maîtrise des sites hébergés

La gestion du contenu constitue désormais un point clé du contrat d’hébergement pour les sites non gérés au sein de l’entreprise. Critiques pour la réactivité du site, les accords entre hébergeur et hébergé deviennent également un facteur d’économie et de performance du site.

Nombre d’entreprises ont opté pour l’externalisation de leur site, perdant au passage le contrôle de la mise à jour du contenu si ce point n’a pas été clairement négocié lors de la signature du contrat avec l’hébergeur. Or, si certaines mises à jour peuvent attendre, d’autres, concurrence oblige, ne souffrent aucun délai.Pour des raisons de sécurité, la plupart des hébergeurs préfèrent administrer les sites. En autorisant leurs clients à accéder aux serveurs, ils perdent en effet une partie du contrôle sur leurs machines. Même lorsque des règles strictes de collaboration sont établies entre l’hébergeur et l’entreprise, il suffit qu’un salarié de la société pirate les droits d’accès d’un autre employé pour que la sécurité de l’infrastructure de l’hébergeur soit en danger.Or, le prestataire n’a que peu de visibilité sur la politique de sécurité de son client. C’est pourquoi peu d’entre eux acceptent que leurs clients accèdent directement aux bases de données pour mettre à jour le contenu ou modifier les pages d’un site.Faute de procédures sécurisées de gestion directe du site, il est donc impératif d’obtenir des engagements de la part de l’hébergeur sur les délais d’actualisation du site. Quel que soit le moyen proposé par le prestataire pour recueillir l’information à actualiser (pièces jointes dans des courriers électroniques, bases de données de mise à jour synchronisées avec celles du site, etc.), la procédure doit figurer dans le contrat d’hébergement et être accompagnée d’astreintes en cas de dépassement des délais de mise à jour par l’hébergeur.

Optimiser la distribution grâce aux infrastructures CDN

Peu d’hébergeurs disposent d’une couverture géographique internationale suffisante pour s’engager sur des temps de réponse. Or, le fonctionnement même d’internet n’offre pas la possibilité de contrôler la qualité de service d’un site une fois les requêtes des utilisateurs sorties de l’infrastructure réseau maîtrisée par l’hébergeur.De ce constat est né le pionnier Akamai, suivi aujourd’hui par des opérateurs tels que BT et Cable & Wireless, qui tentent de mettre en place des infrastructures optimisées pour la distribution du contenu.Baptisées CDN (Content Delivery Network), celles-ci rapprochent le contenu de l’utilisateur final en recourant à des serveurs cache et à des règles de routage sur des segments réseau du maillage d’internet qu’ils maîtrisent. Elles savent ainsi localiser la provenance de l’internaute et l’orienter vers le serveur le plus proche afin d’optimiser les temps de réponse.En plein essor, l’offre CDN devrait contribuer pour beaucoup à l’économie en bande passante et, surtout, à une meilleure qualité de service dans la distribution et l’accès au contenu des sites intranet, extranet internationaux et sur internet.

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Marie Varandat