En apparence, c’est un paradoxe, mais la première chose à laquelle vous devez penser lorsque vous filmez, c’est au montage. Sachez que le tournage d’un film professionnel, qu’il s’agisse d’un documentaire ou d’une fiction, est toujours précédé d’une phase importante de préparation, souvent plus longue que le tournage lui-même.Dans le cas d’un film amateur, cette étape vous semblera bien souvent inutile, puisque vous cherchez plutôt à prendre des images sur le vif. Pourtant, si vous voulez que le résultat final soit dynamique, il faut impérativement anticiper.Tout film raconte une histoire. Cette histoire, il faut la construire un minimum, imaginer un début et une fin. Entre les deux, il est utile de découper le film en plusieurs séquences et, dans chacune d’elles, de varier les plans, qui vont donner plus ou moins d’importance au sujet principal.On distingue sept types de plan différents. Du plus large au plus serré : le plan général, le plan d’ensemble, le plan américain, le plan rapproché taille, le plan rapproché poitrine, le gros plan et le très gros plan. Pensez donc, même si vous ne les utilisez pas tous, à en alterner plusieurs au cours du tournage.
La stabilité est primordiale
La position de la caméra est importante, et la meilleure stabilité possible doit être assurée. Les vibrations et les mouvements rapides du caméscope porteront automatiquement préjudice à la qualité de votre film, qui pourrait même devenir pénible à regarder. La meilleure façon de résoudre le problème est d’utiliser un pied. C’est encombrant, certes, mais efficace. Munissez-vous d’un tripode ou, si cela vous gêne vraiment, d’un pied de petite taille, qui vous permettra de poser votre caméscope sur une table.A défaut, tenez votre appareil à deux mains et utilisez la sangle prévue à cet effet. Si les commandes de votre caméscope ont été bien pensées, vous trouverez les principales fonctions (marche-arrêt, zoom, mode photo, etc.) au bout de vos doigts lorsque l’une de vos mains sera prise dans la sangle. L’autre devra alors enserrer la partie libre de votre caméscope : une bonne stabilité sera ainsi assurée. Autre possibilité, se servir d’un appui stable. Cherchez un point fixe comme une table, une chaise, un muret ou un poteau, soit pour poser le caméscope, soit pour être en appui vous-même.
Le problème du travelling
Evidemment, cela n’est pas possible dans le cas particulier qui consiste à filmer en marchant. Il n’est pas évident d’avoir des images qui ne bougent pas alors qu’on se déplace pour faire un travelling léger. La meilleure solution consiste à adopter une démarche ?” certes peu naturelle ?” avec les genoux légèrement fléchis, le travelling latéral s’effectuant à pas croisés et le suivi d’une personne à pas glissés.Dans ce cas, les professionnels utilisent des installations lourdes et chères, comme des rails ou des grues. Vous, soyez astucieux à moindre coût. Utilisez une voiture ou pourquoi pas une poussette, un chariot, une chaise à roulettes…, bref, n’importe quel objet roulant permettant d’effectuer un mouvement sans heurt. Il existe également des outils, Steadicam ou Glidecam, où la caméra se fixe sur un bras articulé équipé d’un contre-poids. Chers à l’achat, ils peuvent néanmoins faire l’objet d’une location, moyennant environ 150 euros par jour (environ 1 000 francs).Ultime conseil pour vous garantir la plus grande stabilité possible : utiliser le stabilisateur optique ou numérique de votre caméscope. Ces systèmes permettent une réduction significative des tremblements lors des prises de vues. Le meilleur ?” et le plus cher ?” est le stabilisateur optique. Veillez donc à ce qu’il ne soit pas débrayé lors de la prise de vues. En revanche, en cas de travail sur pied, le stabilisateur numérique n’aura plus aucun intérêt et son débrayage économisera votre batterie.
Un éclairage flatteur
Assurez-vous aussi que les sujets que vous filmez sont suffisamment éclairés. En extérieur, durant la journée, le soleil fournit généralement assez de lumière. Lorsque vous filmez en intérieur, allumez toutes les sources lumineuses de la pièce. Vous constaterez que la lumière semble avoir une ” couleur ” différente selon sa source. La lumière du soleil paraîtra ainsi plus bleutée que la lumière artificielle.Le réglage de la balance des blancs du caméscope permet de compenser cette différence de ” couleur “, de sorte que même la lumière d’un néon paraisse naturelle. Autre facteur qui influence l’aspect général de l’image, la direction de l’éclairage. Et plus la lumière est directive, plus les ombres apparaissent marquées et les contrastes forts. Filmer le visage d’une personne, sous un soleil au zénith, par exemple, risque d’en donner une image peu flatteuse, avec des ombres fortes sous les yeux. D’une manière générale, préférez donc toujours une lumière diffuse.
Attention au cadrage
Enfin, concentrez-vous sur l’action. Avant d’appuyer sur le bouton d’enregistrement, prenez quelques secondes pour cadrer correctement votre prise de vues. Placez votre sujet au centre du cadre et rapprochez-vous le plus possible. De cette façon, vous éliminerez au maximum les mouvements de fond parasites. Afin d’éviter d’avoir une image de travers, symptôme typique du cadreur débutant, appuyez l’un des bords du cadre de la prise de vues sur un repère vertical ou horizontal appartenant au plan que vous filmez.Et surtout, gardez les yeux ouverts ! Ce n’est pas facile avec le viseur, mais automatique avec l’écran LCD. Cela permet de voir par anticipation ce qui va arriver dans le cadre et, lors de vos déplacements caméscope à l’?”il, d’éviter de vous heurter à quelqu’un ou à quelque chose.
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