L’administration rigoureuse d’un site ne peut pas tout. Elle restera impuissante à compenser la mauvaise qualité du développement ou le dimensionnement incorrect de la plate-forme matérielle.Concevoir un site de commerce électronique nécessite donc des outils de test afin de stresser sa capacité de montée en charge avant sa mise en production – lors de la conception, du prototypage ou de la préproduction – mais aussi après. Ces outils recouvrent également des tests de non-régression fonctionnelle. Ces derniers interviendront lors de la maintenance pour vérifier si la mise à jour des applications conduit à une dégradation du niveau de service du site.Selon les fournisseurs, ces fonctions seront intégrées au sein d’une même plate-forme ou proposées à travers des lignes de produits complémentaires. Il faudra correctement mettre en rapport la taille et la complexité applicative des sites avec les caractéristiques de la plate-forme de test : sa capacité à supporter certaines technologies de développement Web, sa cible fonctionnelle première, ses outils de gestion et d’archivage des scripts, des campagnes et des résultats des tests.
Concevoir des scénarios
La diversité des offres tient aussi à leur origine. Certains ateliers de test couvrent aussi bien le développement client-serveur que le développement Web (c’est le cas de Load Runner, de QALoad et de PerformanceStudio, proposés respectivement par Mercury, Compuware et Rational) ; d’autres sont conçus spécifiquement pour les sites Web (comme WebTester, de Cyrano ; ou Webload, de Radview). Ces outils permettent de concevoir des scénarios et des scripts de test en enregistrant au préalable les actions d’utilisateurs réels représentatifs. Certaines plates-formes de commerce électronique en sont dotées. C’est le cas de celle d’ATG. Sur le site de Okassurances, les concepteurs ont vérifié, par exemple, que le site pouvait servir 50 à 100 utilisateurs dans le même centième de seconde, ainsi que 3 000 à 5 000 sessions en 5 minutes. Les temps de réponse ont été mesurés entre 0,5 et 2 à 3 secondes, mais montent à 30 ou 40 secondes si 30 à 50 personnes se connectent dans le même centième de seconde. Le test de montée en charge peut également être proposé par un hébergeur. C’est le cas avec Matra Grolier Netservices, qui s’appuie sur LoadRunner.Tous les outils ne collent pas rapidement à l’évolution des technologies Internet. Mercury a pris une longueur d’avance puisqu’il est le premier à avoir adapté ses outils au support du Streaming video. Depuis décembre dernier, LoadRunner et Astra Loadtest prennent en compte les interactions avec des applications basées sur RealServer, de RealNetworks, et Microsoft Media Server.
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