Fermetures, départs ou restructurations, la liste des jeunes pousses touchées par le retournement de tendance s’allonge : Kanbay France Healthcenter, Trader.com, VistaPrint, Viviance, www-hoosh et, surtout, l’emblématique Aucland. Les équipementiers coupent aussi dans leurs effectifs. Entre Nortel, Cisco, Lucent et Alcatel, Christian Cabrol, directeur commercial de la SAEM, table sur une perte de quatre cents emplois. En dépit de ces effets d’annonce, les entrepreneurs restent confiants. Pour Dominique Pouliquen, président de l’association Sophia Start-up, “l’explosion de la bulle spéculative et le ralentissement de l’industrie informatique américaine sont conjoncturels. Tout le secteur high-tech souffre, Sophia y compris. Il faut passer la tempête.” En attendant le retour de jours meilleurs, la technopole semble relativement épargnée. “Sophia héberge peu de dotcoms à contenu de type B to C ou place de marché comme à Paris, explique Dominique Pouliquen. Sa force repose avant tout sur la recherche.” Un constat partagé par Jacques Perrin, directeur du Ceram, qui assiste à l’essor d’une “deuxième génération de start up” offrant une réelle plus-value technologique. “En passe de doubler leurs effectifs, Realviz et Right Vision sont promis à un bel avenir “, affirme-t-il. Dans son Observatoire des start up à Sophia, le Ceram note qu’entre janvier et avril 2001, 234 millions de francs ont déjà été levés, contre 233 millions pour toute l’année 1999 et 585 millions en 2000. Mieux, le montant moyen par levée de fonds est passé de 31 millions de francs en 2000 à 47 millions pour début 2001. Résident à Sophia depuis 1984 et actuel responsable Europe, Moyen-Orient et Afrique de Trendium (gestion de la qualité de service des réseaux), Claude Hary a connu les différentes phases de développement du site : forte progression jusqu’en 1991, stagnation de 1992 à 1998, puis nouveau décollage. “Pour implanter notre filiale EMEA, nous avons longtemps hésité avec Londres, confie-t-il. Sophia est un centre névralgique pour l’Europe et le bassin méditerranéen. Et si les salaires et les loyers sont plus élevés que dans d’autres régions, ils restent inférieurs à ceux de Paris et surtout de Londres.” Le turn-over y est aussi moins important. “Les gens restent pour la qualité de vie “, poursuit-il . Dominique Pouliquen apprécie également la douceur de vivre sophipolitaine, quitte à passer deux jours par semaine à Paris pour rencontrer clients et investisseurs. Avec les navettes de laéroport international de Nice, le PDG de Realviz se trouve à deux heures porte à porte de son bureau basé à Paris.
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