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Conjoncture : après l’euphorie, la morosité gagne le marché des assistants personnels

Deux millions de PC de poche sont vendus chaque année en Europe, mais les premiers signes de ralentissement apparaissent.

En 1996, lors du lancement du premier Palm Pilot, le marché des assistants personnels était minuscule. Il n’a cessé, depuis, de croître. Face à cet engouement, les fabricants de PC comme Compaq se sont jetés dans l’arène en lançant leurs propres produits. Bénéficiant de leurs entrées auprès des services informatiques, ils ont conquis un public plus professionnel que la clientèle traditionnelle de Palm. Le marché s’est aujourd’hui partagé en deux camps : ceux qui utilisent Palm OS Palm, Handspring, IBM, Sony, etc. ?” et ceux qui intègrent Pocket PC ?” Compaq, HP, Casio, Sagem, etc. Au-delà de ses dysfonctionnements internes, Palm a vu ses résultats baisser en raison du ralentissement global de l’activité autour des assistants personnels. Depuis le début de l’année dernière, en effet, les ventes diminuent : 34,5 % de chute pour le troisième trimestre 2001 par rapport à la même période de l’année précédente. De fait, ces appareils ?” à l’instar des téléphones portables ?” évoluent dans un marché mi-professionnel, mi-personnel difficile à cerner. “80 % des clients vont acheter leur PC de poche dans le circuit de distribution grand public et se le font ensuite rembourser. Il est, dès lors, difficile de déterminer la part d’usage professionnel. Il semble que toutes ces machines soient acceptées au sein des entreprises. A charge ensuite, pour le service informatique, de gérer une flotte hétérogène”, estime Fabien Prehel, chef de produits iPaq chez Compaq. Au final, tous ne rêvent que d’une chose pour faire définitivement décoller les ventes : que l’assistant personnel devienne un poste client au même titre quun PC.

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Corinne Couté avec Anicet MBida