La Fédération française des Agences de Presse (FFAP), qui regroupe 115 agences d’information, photo et télévision, a écrit au Premier ministre et aux ministres de la Culture et de l’Economie numérique pour être associée à la médiation sur le litige opposant Google aux éditeurs de presse.
Préjudice commercial
Le gouvernement a confié à Marc Schwartz une médiation pour parvenir à un accord entre Google et les éditeurs concernant leur rétribution quand le géant américain de l’internet utilise leur contenus. La FFAP « regrette vivement de ne pas être associée à ces discussions », écrit-elle aux trois responsables politiques dans une lettre dont l’AFP a eu connaissance.
« Les contenus des agences, quel que soit leur support (texte, photo ou vidéo), alimentent en grande majorité les sites internet des éditeurs. Les contenus des liens hypertextes et les résultats des indexations des moteurs de recherche comme Google, ou un site d’information comme Google Actualités, sont constitués des titres et des premières phrases des dépêches des agences », rappelle la FFAP.
« Ces contenus sont dans de nombreux cas la propriété des agences qui les ont consentis pour une cession limitée dans le temps à des éditeurs de presse, le plus souvent pour une seule publication », souligne l’organisation professionnelle. Pour la FFAP, « leur reprise par Google constitue donc un préjudice commercial ».
Rétribution et partage de bénéfices
Fin décembre, le gouvernement a donné un mois supplémentaire aux éditeurs de presse français et au géant Google pour trouver un accord sur le contentieux portant sur l’éventuel paiement de droits voisins du droit d’auteur. Les éditeurs de presse exigent que Google les rétribue au regard des importants bénéfices publicitaires qu’il réalise en se contentant de référencer leurs titres.
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