Avec le confinement, les Français vivent différemment et la dématérialisation prend de plus en plus de place. L’Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) a voulu connaître l’impact de cette situation exceptionnelle sur la consommation légale, et illégale, de contenus. Elle a fait réaliser une enquête sur 1050 personnes de plus de 15 ans pendant la deuxième semaine de confinement.
Il ressort de cette étude que la consommation légale des biens culturels augmente par rapport à l’année dernière (63% des personnes interrogées, contre 56% en 2019). A l’inverse, la consommation illégale diminue (21% contre 26%), en particulier sur la tranche d’âge 15-39 ans. Un quart des consommateurs illégaux déclarent qu’ils ont augmenté leurs pratiques légales pendant le confinement.
La consommation de vidéos augmente sur les services légaux
Cette tendance s’explique par la gratuité de certains contenus payants (chaînes de télévision, vidéo à la demande, livres numériques) et par l’augmentation de la consultation de vidéos sur les services légaux (Netflix, Amazon Prime Vidéo, Disney+, OCS ou MyCanal) pendant le confinement.
Ainsi, le taux d’abonnement aux services de vidéo à la demande a augmenté de 10% pendant le confinement. En revanche, les consommateurs illégaux n’ont pas changé leurs habitudes et privilégient les sites de streaming et les convertisseurs (qui extraient par exemple l’audio ou la vidéo des sites tels que YouTube), par rapport à l’échange de clés USB ou aux sites de téléchargements directs.
Enfin, l’étude montre que la hiérarchie des biens culturels consommés régulièrement en ligne n’a pas évolué pendant le confinement. Les Français privilégient la musique et les vidéos musicales, puis la presse, les séries TV et les films.
Source : Hadopi
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