Dès la semaine prochaine, le sommet de l’UIT (Union internationale des télécommunications), une agence de l’ONU, se tiendra à Dubai. Les pays du monde s’y retrouveront pour parler de l’avenir du web et, plus précisément, de sa gouvernance.
Google est entré mercredi de plain-pied dans le débat jugeant qu’il s’agissait d’un « mauvais endroit » pour prendre des décisions sur l’avenir d’internet. Cette manifestation survient au moment où « des pressions croissantes » pèsent sur la « liberté d’internet », pointe le groupe dans un billet publié sur son blog “Take action“.
Sur ce site, le groupe propose au internautes de se mobiliser en signant une pétition. Il y explique que, « les gouvernements ne doivent pas décider seuls de l’avenir d’Internet. Les milliards de personnes qui utilisent le Web et les experts qui le conçoivent et l’entretiennent, doivent également participer aux discussions. »
Les pionniers d’internet expriment leur inquiétude
La conférence de l’UIT doit mettre à jour pour la première fois depuis 1988 un traité régissant au niveau mondial les télécommunications, et certains pays y voient une opportunité de créer de nouvelles règles pour internet.
Des responsables et des élus américains, ainsi que certains pionniers d’internet, ont déjà exprimé leur inquiétude de voir des propositions soutenues par des pays comme notamment la Chine et la Russie puissent menacer un réseau aujourd’hui libre et ouvert en donnant plus de pouvoirs à l’UIT.
« L’UIT est le plus mauvais endroit pour décider de l’avenir d’Internet », dénonce encore Google, « parce que seuls les gouvernements y sont représentés », et certains « ne soutiennent pas un internet libre et ouvert ». Les responsables de la firme de Mountain View ajoutent également que « L’UIT fonctionne de manière secrète et que ses propositions sont confidentielles ».
Censure et menace sur l’innovation
Le groupe pointe également que certaines des modifications proposées pour le traité « pourraient accroître la censure et menacer l’innovation » et que d’autres « obligeraient des services comme YouTube, Facebook et Skype à payer des droits d’entrée pour atteindre des internautes au-delà de certaines frontières. Cela pourrait limiter l’accès à l’information, particulièrement dans les pays émergents ».
Washington soutient la position de Google en s’opposant à la proposition soutenue, entre autre, par la Russie et la Chine pour faire entrer Internet dans le giron de l’UIT.
Pour en savoir plus sur le sujet, lire aussi :
– En coulisse, la liberté du Net est peut-être menacée.
– L’ONU veut surveiller Internet pour lutter contre le terrorisme.
– Les Etats-Unis opposés à des règles plus contraignantes pour Internet.
– Plus d’un tiers de la population mondiale est connecté à Internet.
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