Sandford Wallace, ce nom vous dit quelque chose ? Autoproclamé « roi du spam », l’homme déjà connu pour avoir pollué MySpace vient d’écoper d’une nouvelle condamnation. Il se voit contraint de verser 711 millions de dollars de dommages et intérêts à Facebook.
En outre, Sandford Wallace a désormais l’interdiction formelle et permanente de se connecter au numéro un des réseaux sociaux et d’y créer un profil. La justice a estimé qu’il avait violé le Can-Spam Act, la loi américaine définissant les règles des campagnes d’e-mailing. Le pirate informatique avait utilisé la technique du phishing (hameçonnage) pour récupérer les identifiants des membres de Facebook, avant de se servir de leurs comptes pour inonder le site de messages non sollicités.
« Même si nous ne pensons pas recevoir la majeure partie du dédommagement, nous espérons que cette condamnation aura un effet dissuasif sur ce genre de criminels », explique sur le blog de la société Sam O’Rouke, juriste au sein de Facebook.
Multirécidiviste
Stanford Wallace pourrait fort bien ne rien verser du tout au site Web 2.0 l’homme s’étant – comme la loi américaine l’y autorise – déclaré en faillite personnelle. Toutefois, le juge ayant prononcé la sentence a demandé au procureur fédéral local de poursuivre le roi du spam au pénal pour récidive.
En effet, en mai 2008, Stanford Wallace avait été condamné à 234 millions de dollars de dommages et intérêts pour des faits similaires au détriment de MySpace. L’homme et son complice Walter Rines avaient alors créé plus de 11 000 faux comptes pour inonder les membres de messages non désirés. La justice avait ordonné aux deux compères de ne plus se connecter à MySpace et de ne plus envoyer de messages privés ou de commentaires publics depuis ce site.
Deux ans plus tôt, Sandford Wallace connaissait ses premiers déboires judiciaires. Après une plainte de la Federal Trade Commission, il était condamné à une amende de près de cinq millions de dollars. L’escroc avait fondé une société, Smartbot.net, grâce à laquelle il proposait à des consommateurs de supprimer les virus de leur ordinateur moyennant paiement. Le tout après leur avoir envoyé lui-même les e-mails infectés.
Auparavant, en 1999, le roi du spam avait dû mettre un terme aux activités de Cyber Promotions, sa première société spécialisée dans l’envoi d’e-mails non sollicités, avant que le législateur américain ne vienne encadrer cette pratique.
Un appel à la vigilance des internautes
Facebook a rappelé sur son blog qu’il était à l’origine de la plus grosse condamnation jamais prononcée pour infraction au Can-Spam Act. Il y a un an, Adam Guerbuez et son entreprise Atlantis Blue Capital étaient condamnés à verser 873 millions de dollars de dommages et intérêts au réseau social.
« Nous continuerons à poursuivre en justice les spammeurs, prévient Sam O’Rouke, mais pour cela nous avons besoin de votre aide. Alertez-nous de toutes les tentatives de spam grâce aux liens qui figurent sur notre site. » Les adeptes de l‘opt-out sont prévenus.
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