Le 17 janvier dernier, Mark Zuckerberg venait à la barre pour défendre Facebook devant le tribunal fédéral de Dallas. Le réseau social, qui a racheté l’entreprise de VR Oculus pour 2 milliards de dollars en 2014, était accusé d’avoir fermé les yeux sur un vol de technologies développées par ZeniMax Media. L’éditeur de jeux vidéos reproche à Oculus de s’être servi de son savoir-faire pour développer l’Oculus Rift. Comme le rapporte le site Polygon, le jury a finalement condamné Oculus à payer 500 millions de dollars. ZeniMax Media réclamait 2 milliards de dollars de compensation et 4 milliards de dommages et intérêts.
John Carmack à l’origine du conflit
Malgré l’ampleur de la somme, Oculus n’a pas été reconnu coupable d’appropriation illicite de secrets commerciaux. Sur les 500 millions de dollars, Oculus devra régler 200 millions de dollars pour ne pas avoir respecté les contrats de non-divulgation d’information et 50 millions pour violation de droits d’auteur. Oculus et Palmer Luckey – co-fondateur d’Oculus – devront verser 50 millions chacun pour fausse indication d’origine. Brendan Iribe, autre co-fondateur d’Oculus, devra verser 150 millions pour la même raison.
Au coeur du conflit, on retrouve le programmeur John Carmack, à l’origine de FPS comme Doom et Quake. D’abord employé par ZeniMax Media, il décide de quitter l’entreprise en 2013 pour rejoindre Oculus. Il expliquera plus tard que cette décision découlait du manque d’implication de son employeur dans le domaine de la réalité virtuelle. En mai 2014, ZeniMax Media estime que son ancien salarié a fait profiter Oculus de technologies développées en interne. Des poursuites sont engagées contre Oculus et Facebook, sa maison-mère. Les accusations sont démenties par Carmack, qui précise que les travaux sur la réalité virtuelle lui appartiennent.
No work I have ever done has been patented. Zenimax owns the code that I wrote, but they don't own VR.
— John Carmack (@ID_AA_Carmack) May 1, 2014
L’Oculus Rift retiré du marché?
Derrière ces attaques, c’est aussi la faculté de Luckey à pouvoir développer un casque de VR qui est remise en cause. Selon ZeniMax Media, le jeune génie n’aurait pu faire aboutir son projet sans les aptitudes John Carmack et les lignes de code écrites durant les années précédentes. Finalement, le jugement est un semi-échec pour les deux parties. ZeniMax Media s’apprête à récolter un pactole mais n’obtient pas totalement gain de cause.
Toujours selon Polygon, l’entreprise n’exclut pas de faire appel et de demander à Facebook de retirer le casque du marché, au moins temporairement. Une issue qui serait bien plus dramatique pour Luckey et Zuckerberg. De son côté, Oculus n’exclut pas non plus de faire appel pour faire diminuer le montant de l’amende, ou être mis hors de cause…
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