“Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.” Boileau ne connaissait pas l’informatique. Dieu l’en a bien gardé ! C’est nous, les trimeurs du verbe, les forçats de la phrase, les explorateurs de l’abscons, les déchiffreurs de l’idée floue, que le bon Dieu a missionnés pour rendre compte de l’avancée des technologies de l’information dans notre société. Une vraie galère, oui ! Empruntons à un autre illustre ?” mais pour l’heure oublié ?” pondeur de citations à la pelle celle qui constate que “l’enfer est pavé de bonnes intentions”. Et, lestés de notre philosophie à deux balles (d’euro), transportons-nous maintenant à l’article que les estimables gens de ce journal ont choisi de vous livrer en “Evénement”. De quoi s’agit-il ? L’Etat, dans son infinie sagesse, a imaginé de rendre la vie plus facile à tous ses redevables en proposant une simplification de toutes les procédures administratives via le merveilleux web. Nous voilà secoués d’une reconnaissance humide. Reste un détail à régler : la sécurité des échanges. Et là, ça se gâte. La procédure imaginée par un ministère ne convient pas à l’autre. Pourtant, faudra bien que ça colle. C’est important, cette histoire-là ! Mais, patatras ! Nous revoilà retombés dans la complexité, l’inextricable, et les quolibets du philosophe de quartier qui tient sa chaire au bistrot du coin : “Faire simple avec l’informatique, c’est forcément très compliqué, je te dis…” Ben finalement, tas pas tort, mon gars…
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