Completel est à la fois un opérateur d’opérateurs et un opérateur de boucles optiques urbaines en France et en Allemagne, et très accessoirement au Royaume-Uni. Mais, c’est son activité de vente en gros qui vient de lui jouer un mauvais tour au troisième trimestre 2001. Celle-ci n’a réalisé qu’un chiffre d’affaires de 10,5 millions d’euros, contre 12 millions au trimestre précédent.L’activité de vente au détail, autrement dit les services de boucles optiques urbaines pour les entreprises, par contre, continue de bien progresser. Entre le deuxième et le troisième trimestre, son chiffre d’affaires a progressé de 21 % pour passer de 11,3 millions d’euros à 13,7 millions. Elle contribue donc, désormais, pour moitié au chiffre d’affaires total.Au 31 septembre dernier, Completel avait raccordé 1 020 clients et 1 078 sites, contre 735 et 759 respectivement au 30 mars précédent. Ses clients utilisaient en moyenne 2,8 services, contre 2,6 six mois plus tôt. Au troisième trimestre 2001, il avait acheminé 842 millions de minutes commutées, contre 691 millions au premier trimestre.La France est de loin le premier pays contributeur, avec au troisième trimestre un chiffre d’affaires de 19,8 millions d’euros, contre 5,3 millions pour l’Allemagne et 0,7 million pour le Royaume-Uni.Il n’en reste pas moins que ce ralentissement de croissance (+ 5 % seulement en chiffre d’affaires trimestriel global) a eu des effets désastreux. Le résultat 2001 sera plus faible que prévu et la perspective d’un Ebitda équilibré s’éloigne (il serait prévu pour le premier semestre 2003 dans le meilleur des cas). Autrement dit, Completel a besoin d’être refinancé à hauteur de 60 à 90 millions d’euros pour tenir jusqu’à cette échéance, refinancement qu’il s’est déjà mis à rechercher activement.Parallèlement, et pour rétablir la confiance, il a décidé de réduire ses coûts de 15 à 18 millions d’euros d’ici à fin 2002. Ce qui se traduira notamment par 130 licenciements en Allemagne. Il s’est aussi engagé à développer les ventes de ses services Internet et de données, qui ne constituent respectivement que 15 et 8 % de son chiffre d’affaires ” retail “, contre 77 % pour la voix.Cette restructuration aura pour résultat d’arrêter les déploiements d’infrastructures outre-Rhin, où l’opérateur exploite à ce jour quatre boucles optiques urbaines (Munich, Berlin, Essen-Dortmund et Nuremberg). Par contre, elle fera de lui un opérateur avant tout français, avec neuf boucles opérationnelles (Paris, Lille, Lyon, Marseille, Grenoble, Toulouse, Nice/Sophia-Antipolis, Nantes et Strasbourg) (www.completel.com).
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