- Compatibilité : le match des navigateurs Web
- Testez votre navigateur
- Safari alias Webkit : un quasi sans faute
- Opera : encore quelques optimisations
- Firefox : priorité à la stabilité
- Internet Explorer : du pain sur la planche…
Opera et Safari ex-aequo suivis de Firefox puis d’Internet Explorer. C’est le classement des navigateurs Internet selon un seul critère : celui de la compatibilité avec les standards du Web. Ces résultats, établis à partir du test Acid3
– une référence pour les développeurs – ont de quoi surprendre. Firefox et Internet Explorer, les deux navigateurs les plus populaires auprès des internautes arrivent en queue de peloton.Ce classement n’a pourtant rien d’inquiétant pour le moment. Mis au point par le Web Standards Project (1), Acid3 s’emploie à vérifier que les moteurs de rendu des navigateurs respectent les standards établis par le W3C (World Wide Web consortium). Mais il ne reflète que très peu la capacité des navigateurs à afficher les sites Web actuels. Et pour cause : la priorité pour les développeurs de sites était jusqu’à présent de coller aux spécifications des deux navigateurs les plus populaires, Firefox et surtout Internet Explorer (versions 6 et 7). Or, Microsoft ne s’est jamais vraiment soucié de respecter les standards du W3C. Jusque là… Car la tendance est en train de s’inverser.Avec la montée en puissance des applications Web 2.0, la conception des sites s’est complexifiée et les développeurs ne peuvent plus multiplier les adaptations pour tenir compte des spécificités de chaque navigateur. “ Quand les entreprises veulent par exemple à tout prix que leur site soit compatible avec IE6, nous sommes souvent obligés de renoncer à certaines fonctions trop avancées pour des raisons budgétaires ”, confie Jean-Marc Léglise, directeur technique de la SSII SQLI et spécialiste des technologies Internet. D’où l’importance grandissante des standards du W3C.
Un test qui a le mérite d’éveiller les consciences
L’ambition d’Acid3, qui rassemble une batterie de 100 tests, est précisément de voir dans quelle mesure tel ou tel navigateur est conforme aux standards du W3C . Formats HTML, objets DOM, feuilles de styles CSS, graphismes vectoriels SVG, etc., la liste des technologies passées en revue est impressionnante. Les pages Web associées contiennent près de 4 000 lignes de code !Pour autant, le test Acid3 ne doit pas être considéré comme une référence absolue. “ Tout ce qui va dans le sens des standards est une bonne chose mais le fait qu’un navigateur passe Acid3 ne garantit pas qu’il se conforme de manière exhaustive aux différentes normes testées ”, relativise Jean-Marc Léglise.“ C’est vrai qu’Acid3 est une compilation de 100 tests alors qu’il faut vérifier plusieurs milliers de points pour s’assurer qu’un navigateur respecte bien tous les standards. Certains choix sont forcément subjectifs mais Acid3 a le mérite de faire prendre conscience aux internautes que seuls les navigateurs modernes respectent les standards et ce n’est pas parce que nous sommes troisième que nous dirons qu’il n’est pas pertinent ”, ajoute Tristan Nitot, le président de la fondation Mozilla Europe qui développe Firefox. On l’aura compris, pour les experts, Acid3 est nécessaire mais pas suffisant.(1) WASP : association de professionnels experts en conception de sites Web fondée en 1998 dont l’objectif est la promotion des standards établis par le W3C (World Wide Web consortium).
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