Peut-être ne faut-il y voir une amélioration passagère liée aux vacances et à l’invasion des pistes par des vacanciers délaissant, pour un temps, leurs ordinateurs et leurs téléchargements. Mais le classement hebdomadaire par notre partenaire IP-Label, qui mesure les prestations « triples usages » des FAI français, s’affiche en franche hausse cette semaine. Une tendance positive inverse à celle constatée depuis le début de l’année.
Une bouffée d’oxygène davantage portée par la qualité des prestations TV que par l’accès Internet à proprement parler. Pourtant là aussi, on constate un léger mieux, mais limité aux Régions. Car les performances parisiennes sont plutôt en baisse, sauf chez Orange qui retrouve ainsi le Podium (pour la deuxième fois cette année) réalisant au passage une prestation parfaite en téléphonie sur Paris (et presque parfaite en régions).
Free poursuit sa dégradation
C’est Free qui cette semaine focalise l’attention. L’opérateur termine dernier du classement hebdomadaire général, mais également dernier des classements Internet et Télévision aussi bien sur Paris qu’en Régions. On le sait, les « freenautes » connaissent notamment les pires difficultés à regarder les vidéos en streaming depuis les grands sites comme YouTube.
Ce problème récurrent à même connu un sommet cette semaine pour les internautes en Régions. Mais les difficultés ne se limitent pas à ce seul usage. Les performances de navigation WEB sont, elles aussi, largement affectées, Free se révélant le plus lent en région (et l’un des deux plus lents sur Paris). Même la performance des autres usages du Net (comme le téléchargement ou la latence) ne permet plus à Free de se démarquer.
Il est temps désormais que l’opérateur prenne vraiment les choses en main et améliore son infrastructure et ses accords de Peering afin d’au moins afficher des prestations d’une qualité comparable à celles des autres opérateurs. Le seul point positif pour Free reste sa téléphonie. Celle-ci affiche une note parfaite en régions et une note excellente sur Paris. Mais il est fort peu probable que les internautes ne choisissent cette offre que pour passer des coups de fil !
Quelques statistiques sur les échecs téléphoniques
Puisque l’on évoque la téléphonie IP, rappelons que si celle-ci offre une qualité et un confort sonores qui approche généralement la perfection, elle connaît encore des taux d’échecs plus élevés que la téléphonie classique lorsqu’il s’agit de l’aboutissement des appels. IP-Label s’est livré à quelques statistiques amusantes sur les quelques 1,5 millions d’appels téléphoniques réalisés ces 12 derniers mois. 40% des échecs concernent l’incapacité du FAI à acheminer l’appel à bon port.
La numérotation s’effectue mais le téléphone du correspondant ne sonne pas (ou vous tombez sur un répondeur annonçant une saturation des lignes). 33% des incidents correspondent à des communications « blanches » dans lesquelles au moins l’un des deux interlocuteurs ne peut entendre l’autre.
Darty est, et de loin, le FAI qui a enregistré le plus d’échecs sur l’année (650 pour 249704 appels émis), soit un échec pour 384 tentatives d’appels. En comparaison, le taux de réussite d’aboutissement des appels pour une ligne analogique France Telecom est estimé à 99,9999 %, soit un échec pour 1 million de tentatives d’appels. Sur Darty, ce taux d’échec est donc 2 600 fois plus élevé !
Le nombre d’échecs relevés pour SFR est de 395 (1 échec pour 632 appels), de 288 pour Bouygues (1 échec pour 867 appels), et de 169 pour Orange (1 échec pour 1 478 appels). Avec respectivement 50 échecs (1 pour 4 994 appels) et 26 incidents relevés (1 pour 6 936 appels), Free et Numericable présentent le taux de réussite le plus favorable.
On reste cependant bien loin de la fiabilité de l’ancien réseau téléphonique commuté.
Retrouvez le détail du Classement IP-Label : ici
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