Même s’ils ne sont pas toujours beaux, musclés et intelligents, les héros habituels des jeux vidéo ont en commun deux vertus : le courage et l’honnêteté. Qu’il s’agisse de sauver une belle en détresse, d’enquêter sur un meurtre ou d’empêcher une invasion d’Aliens belliqueux, leur quête est difficile, presque toujours imposée par les événements et, bien sûr, juste.Partant de ce constat, quelques éditeurs ont pris le parti d’inverser les rôles. Le joueur n’incarnera plus un preux chevalier, mais un méchant. Bandit de grand chemin dans Grand Theft Auto, tueur à gages dans Hitman, bras droit d’un parrain dans Mafia ou vampire sanguinaire dans Blood Omen, les ” méchants héros ” ne sont pourtant pas totalement mauvais. C’est d’ailleurs la condition sine qua non pour les rendre sympathiques auprès du public.Ainsi, dans Mafia, c’est un Tommy Angelo repenti qui raconte son histoire à un policier ; Kain le vampire est un être torturé qui ne recherche que sa juste vengeance ; et l’agent 47… un clone scientifiquement formé au métier de tueur à gages incapable de prendre une retraite pourtant bien méritée.Seul le personnage de GTA 3 n’a aucune excuse : son seul but dans la vie est de commettre des larcins. Mais son environnement et ses congénères sont tellement antipathiques, qu’il en devient sympathique lui aussi. C’est ainsi : on a beau être un vilain, on n’en est pas moins un héros !
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