Difficile de passer à côté de la déferlante des bracelets connectés. Qu’ils se présentent sous la forme d’un banal bracelet ou d’un module à “clipser” à la ceinture, qu’ils misent avant tout sur le style ou bien l’ergonomie, qu’ils intègrent un écran ou pas… Il y en a pour tous les goûts. Mais tous ont un même but : suivre votre activité quotidienne. Plutôt que de “bracelet connecté”, c’est en réalité de “trackers d’activité” dont il s’agit : nombre de pas effectués, quantités de calories dépensées, distance parcourue… certains vont même jusqu’à analyser votre sommeil – avec un résultat toutefois mitigé -, mesurer votre fréquence cardiaque ou encore le taux d’oxygène de votre sang. C’est le cas du Withings Pulse O2, notamment. Une belle promesse enrobée d’un vœu pieux – et désintéressé, évidemment – de la part des constructeurs : vous aider à vous refaire une santé. Mais les technophiles aguerris que nous sommes restent sceptiques quant à leur capacité à bien remplir cette tâche. D’ailleurs, nous n’avons pas vu l’ombre d’un bracelet connecté dans les salles de sport que nous avons arpentées pour ce comparatif, pourtant très fréquentées. Interrogés sur la question, les coachs sportifs (certes, visiblement plus attirés par la fonte) remettent tous en cause la précision et même l’intérêt de la chose. Un avis par ailleurs partagé avec trois autres coureurs rencontrés pour l’occasion, qui ont pointé, en plus, des prix encore trop élevés.
Il était donc temps de faire la lumière sur ces nouveaux objets, et disons-le sans attendre, nous avons été agréablement surpris par les capacités d’un certain nombre d’entre eux. Et ce ne sont pas forcément les modèles les plus chers qui s’en sortent le mieux.
Des accéléromètres de plus en plus précis
La qualité d’un bracelet connecté se juge principalement sur deux critères essentiels. Le premier : l’accéléromètre, une petite puce que l’on retrouve aussi dans tous les smartphones et qui permet, notamment, de faire pivoter l’écran lorsque vous le tournez. L’autre critère est l’efficacité de l’algorithme qui y est associé. Analog Devices est l’un des principaux fabricants d’accéléromètres pour bracelets connectés. Son responsable R&D Bertrand Compagnie nous expliquait qu’à sa connaissance, “il n’existe plus vraiment de mauvais accéléromètres”. Tous sont compatibles trois axes et tous détectent le moindre mouvement du porteur. Aujourd’hui, le travail est plutôt porté sur le moyen de réduire au maximum leur consommation.
L’algorithme, quant à lui, est chargé d’interpréter les données recueillies par l’accéléromètre et de distinguer ce qui est un véritable pas de ce qui est un mouvement parasite. Sur ce plan, force est de constater que les fabricants de bracelets ont fait des efforts considérables. Aujourd’hui, les mouvements du quotidien, lorsqu’on bouge la main pour déplacer la souris, ou que l’on tend la main à un collègue pour lui dire bonjour ou encore pour tous les tics de mouvement (qui aime se caresser les cheveux 100 fois par jour ?) sont assez bien filtrés. Il reste néanmoins des problèmes sur les mouvements francs ou les secousses lorsqu’on se déplace en deux roues (scooter, moto, vélo, etc.).
Et nous ne comprenons pas que les applications intégrées ne soient pas capables de solliciter le GPS intégré dans les smartphones, grâce auxquels ils gagneraient encore en précision.
Ne surtout pas négliger la qualité de l’application
Il ne faut pas non plus négliger les applications mobiles associées aux bracelets. Aujourd’hui, sauf pour de rares exceptions (telles que le TalkBand B1 de Huawei ou le Nike FuelBand SE), tous sont compatibles Android et iOS. Certains, tels que Nike ou Withings (pour ne citer qu’eux), proposent même des portails internet accessibles depuis un ordinateur. En revanche, aucun ne fonctionne avec les smartphones Windows Phone. Mais on imagine mal le couple Nokia-Microsoft rester muet sur ce secteur encore très longtemps.
Les différentes interfaces auxquelles nous avons eu à faire sont toutes pour le moins assez simples à comprendre et nous n’avons rencontré aucune difficulté majeure lors de la création de comptes. Mais celle du Jawbone UP24 l’emporte haut la main : les mesures sont précises, les fonctions complètes et les indications, qu’elles soient textuelles ou sous forme de graphiques, sont claires. En règle générale, la seule véritable contrainte est de disposer d’un smartphone compatible Bluetooth 4.0 Low Energy pour que tout fonctionne de manière optimale. Cette version de la technologie sans fil, peu gourmande en électricité, a été conçu spécifiquement pour les petits objets connectés, fonctionnant sur de minuscules batteries ou piles. Aussi, avant l’achat, nous vous recommandons de vérifier sur le site du constructeur (du bracelet ou de votre smartphone) ou bien auprès d’un vendeur que votre mobile est bien compatible.
Quelques recommandations enfin concernant le design du bracelet : optez plutôt pour un modèle avec un système de fixation cranté, un peu comme celui d’une montre classique, plutôt qu’un modèle figé, type Nike FuelBand SE qui ne laisse aucune marge de manœuvre.
Les objets connectés : un succès annoncé ?
Selon GFK, il s’est vendu l’année dernière en France 390 000 objets connectés, dont 140 000 en rapport avec l’habitat (thermomètres connectés, solution domotique, etc.) et 250 000 dédiées à la santé (bracelets, montres, balances, etc.). La même étude indique que ce chiffre serait porté, d’ici la fin 2014, à environ 1 million de pièces, représentant ainsi un chiffre d’affaires de 150 à 200 millions d’euros. Voilà qui explique l’engouement des constructeurs qui sont tous disposés à s’engouffrer dans le créneau, parfois avec des bracelets à prix cassés… quitte à décevoir les technophiles exigeants.
Toutefois, la récente annonce d’Apple lors de la WWDC 2014, qui se lance lui aussi sur le marché de la santé avec son application Health et son Healthkit (un outil dédié aux développeurs d’applications) pourrait bien dessiner certains standards et imposer quelques critères de qualité minimum, et pourquoi pas, d’interopérabilité. Le but avoué du géant à la Pomme ? Créer un écosystème où les appareils pourraient communiquer entres eux tout en étant pilotés à la voix, par Siri évidemment.
En attendant, pour ne pas vous tromper dans votre choix, nous avons éprouvé pendant plusieurs semaines les dix modèles les plus répandu, tests et courbatures à l’appui.
Jawbone UP24
Cette seconde version du UP est une véritable réussite. Désormais compatible Bluetooth, le UP24 communique sans fil avec votre smartphone Android ou iOS. Non content d’être l’un des modèles les plus précis, il profite en plus de l’une des meilleures applications sur mobile du genre. En fait, la performance du bracelet est directement liée à la qualité de l’application. En effet, c’est l’une des seules (en plus de la Sony, mais l’opération, y est beaucoup plus pénible) à offrir la possibilité de calibrer le bracelet. L’opération est simple à réaliser et cela permet d’atteindre une marge d’erreur réduite pour la marche (environ 10%) et très convenable en course (15%).
Toujours du côté de l’application, on aime le niveau de détails des informations fournies, comme la possibilité d’ajouter le détail de ses repas à son suivi d’activité. Malgré un moteur de recherche assez bien fait, l’opération n’est pas si simple puisqu’il faut préciser les quantités (grammes ou litres). Une indication censée s’opposer aux nombres de calories brûlées pendant l’effort. Le problème est que, comme ses concurrents, le UP24 fournit des estimations largement surévaluées.
Note : 5/5
Prix : 149 euros
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Samsung Gear Fit
À mi-chemin entre le bracelet connecté et la montre connectée, le Gear Fit est le modèle stylé par excellence… en tout cas aux yeux des geeks. Avec son écran AMOLED intégré et l’épaisseur (1,2 cm) qu’il entraine, on pourrait s’attendre à ce que ce Gear Fit soit le “veau du bracelet connecté”. Et pourtant, il ne pèse que 27 grammes et la courbure de l’écran – une performance technique, précisons-le – le rend très agréable à porter.
Passé l’effet waouh de son superbe écran, on se rend compte qu’il est très pratique pour lire toutes les notifications en provenance d’un smartphone… de la marque Samsung obligatoirement. L’objet est précieux, mais aussi très polyvalent et robuste, puisqu’il est certifié IP67. Tests à l’appui, il peut être complètement immergé lors d’une séance de natation en piscine. Véritable partenaire santé, en plus des fonctions podomètre et compteur de calories, il intègre un cardio fréquencemètre. Couplé à la fonction de guide audio, un coach vous indiquera qu’il faut ralentir la cadence si le rythme cardiaque devient trop élevé. Pratique !
Note : 4/5
Prix : 199 euros
Lire notre test du Samsung Gear Fit
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Fitbit Flex
Lancé il y a déjà près d’un an, le Flex reste une référence incontournable du marché des bracelets connectés. Son look discret, son port confortable et l’interface de son application facile à appréhender sont les principaux ingrédients de son succès. Ajoutons qu’il n’a pas d’écran, mais qu’une jauge constituée de cinq LED permet à tout moment de savoir où on en est de l’objectif fixé, sans passer par le smartphone.
Pour consulter les données mesurées dans le détail, en plus de la connexion avec votre smarpthone (Android ou iOS), elles peuvent être synchronisées sur un ordinateur grâce à un dongle USB fourni. Surtout tourné vers la marche ou la course, le Flex se distingue par son système d’encouragements envoyés par mail et des récompenses virtuelles (badges) assez gratifiants. À l’instar du Jawbone UP24, l’application Fitbit permet d’ajouter des indications sur ce qu’on a mangé ou bu tout au long de la journée, histoire de prendre en compte les calories absorbées. Là encore, cela se passe via un moteur de recherche intégré, mais les proportions sont à définir soit même… à la louche.
Pour le reste, l’application est assez détaillée et les graphiques relatant le nombre de pas, ou encore la distance parcourue, sont très agréables à lire. Seul bémol, il n’est pas possible de régler la taille de la foulée et les distances parcourues sont surestimées. On n’aime pas non plus le chargeur propriétaire.
Tout comme le Pulse O2 de Withings ou l’Activi-T Band de Terraillon, le Flex peut prendre place au sein d’une chaîne de produits connectés. Fitbit commercialise également l’Aria (120 euros), une balance connectée qui complètera les données de l’application avec votre poids, votre indice de masse corporelle (IMC) ainsi que votre pourcentage de masse grasse.
Note : 4/5
Prix : 99,90 euros
Consultez la fiche technique du Fitbit Flex
Terraillon Activi-T Band
Surtout connue pour ses balances de cuisine, la marque Terraillon s’est fait une belle place dans le monde des objets connectés. A l’image de Withings, le constructeur commercialise une balance connectée, un pèse-personne connecté et, ce qui nous intéresse ici, un bracelet connecté. L’Activi-T Band – c’est son nom – utilise l’application MyTerraillon (iOS et Android) pour centraliser les mesures de ces différents appareils connectés. Pour autant, si la promesse est géniale, il faut reconnaître que du travail reste à faire sur ladite application. Minimaliste diront les uns, efficace considéreront les autres, elle n’est surtout pas très “sexy”. Ici, on oublie la notion de coaching ou d’encouragement, aussi virtuels soient-ils. Il est tout de même possible de partager ses performances sur Twitter, Facebook ou encore par mail.
Bref, MyTerraillon vous affiche le nombre de pas par tranche horaire dans un graphique, le nombre de kilomètres parcourus et le nombre de calories dépensées… mais guère plus.
Alors compte tenu de tout cela, faut-il bouder l’Activi-T Band ? Absolument pas ! Certes la finition du produit n’est pas géniale, mais à l’heure du bilan, on remarque qu’il rejoint les meilleurs bracelets connectés du moment, avec un taux d’erreur de seulement 10% aussi bien en mode footing qu’en mode marche. D’après nos tests, il semblerait que l’objet soit d’emblée bien calibré sur notre foulée. On aime aussi son petit écran (textuel monochrome) qui permet, sur pression de son unique bouton dédié, de faire défiler les différentes mesures, ainsi que l’heure. Vendu 90 euros, l’Activi-T Band se révèle être l’une des bonnes surprises de notre comparatif.
Note : 4/5
Prix : 90 euros
Consultez la fiche technique du Terraillon Activi-T Band
Garmin VivoFit
Le VivoFit de Garmin bénéficie de toute l’expertise de Garmin dans le monde du sport. Aussi, il s’agit du seul modèle testé à intégrer la technologie ANT+ qui lui permet de se synchroniser avec des capteurs supplémentaires. Nous l’avons ainsi testé avec une ceinture cardiofréquencemètre : le résultat est saisissant. Les pulsations relevées par le capteur sont peu ou prou identiques à celles affichées par notre tapis de course. Un véritable atout qui aurait toutefois dû être mieux exploité. En effet, les mesures relevées ne peuvent pas être synchronisées avec la course, ce qui aurait permis d’identifier à quel moment la difficulté était la plus importante. En l’état, il faut se contenter de la mesure moyenne et maximale. Dommage.
Pour le reste, s’il se montre particulièrement précis dans le calcul de pas, il fait partie des modèles qui interprètent mal les distances et surévalue allègrement le nombre de calories brûlées. L’application, compatible iOS et Android est simple à comprendre et plutôt complète, mais le mode “analyse du sommeil” n’est pas franchement convaincant. Enfin le Vivofit à d’autres atouts au quotidien : il ne se recharge pas (l’autonomie de la pile serait d’un an) et son écran à affichage textuel est allumé en permanence, ce qui permet de voir évoluer le nombre de pas, mais aussi de lire l’heure.
Note : 3/5
Prix : 119 euros (149 euros avec la ceinture cardio)
Lire notre test du Garmin VivoFit
Misfit Wearables Shine
Mesdames, mesdemoiselles et autres geekettes sportives : le Misfit Wearables Shine est fait pour vous. Cette petite pastille est le modèle le plus discret (3 cm – 16 grammes) et l’un des plus féminins du genre. Il se porte au choix, au poignet, à la ceinture, autour d’une bretelle ou encore au lacet des baskets.
L’un des atouts du Shine est qu’il est étanche puisqu’il propose aussi d’analyser vos mouvements pendant que vous nagez. Et il modèle propose même des modes basketball, football, tennis… Toutefois, nous l’avons surtout testé pour la marche et la course. Si le compteur s’affole bien dans les autres modes d’utilisation, ils ne nous permettait pas d’évaluer la précision du capteur. D’ailleurs sur le sujet, le Shine s’en sort bien avec un delta d’environ 15 % – en votre faveur – par kilomètre couru. L’application, compatible iOS et Android, propose une fonction de coaching, assez rare d’ailleurs, qui indique, par exemple, combien de temps il faut courir pour brûler 1500 calories. Et là, bonne surprise, la recommandation de 45 minutes est assez juste.
Note : 3/5
Prix : 120 euros
Lire notre test du Misfit Wearables Shine
Withings Pulse O2
Un tracker d’activité capable de mesurer votre fréquence cardiaque et le taux d’oxygène dans le sang, avouons que la promesse est intéressante. D’autant que c’est ultra simple à réaliser. Il suffit de poser l’index sur le capteur optoélectronique à LED situé au dos de l’appareil. Mais cette exclusivité – c’est le seul modèle à combiner ces fonctions – ne lui convient pas si bien que cela. Ce capteur est capricieux et il est fréquent que la mesure ne fonctionne pas. Et quand il fonctionne, nous avons noté une bonne dizaine de pulsations de moins que ce qui est indiqué par notre tapis de course pro.
On regrette également que la mesure d’oxygène ne soit pas mieux expliquée par l’application. Ne souffrant d’aucune maladie respiratoire et n’exerçant pas nos tests en altitude (qui pourraient rendre la respiration difficile) le capteur indique toujours 97 ou 98% (même pendant un footing). Rien dans l’application sur mobile ne nous permet d’en savoir plus sur les seuils limites par exemple. En revanche, l’application fournit bien ces indications concernant le rythme cardiaque.
Pour le reste, le Pulse O2 n’est autre qu’un Pulse première génération, testé en juillet 2013, auquel le constructeur à intégré un nouveau micro logiciel (firmware) et qu’il livre désormais avec un bracelet où enficher le capteur. Ainsi, on retrouve les mêmes atouts. Il est agréable à porter et assez précis dans le compte des pas… mais aussi les mêmes inconvénients puisqu’il échoue dans l’interprétation des distances. Elles sont parfois doublées par rapport à la réalité.
Dommage, d’autant que les mesures du Pulse O2 peuvent être complétées avec les données relevées par la balance connectée Smart Body Analyzer (150 euros) et celles du tensiomètre sans fil (130 euros). Withings tient là un bel écosystème, toutefois à améliorer encore un peu.
Note : 3/5
Prix : 120 euros
Consultez la fiche du Withing Pulse O2
Sony Smartband SWR10
Commercialisé depuis peu, le Sony SmartBand est un bracelet connecté au design sobre qui se présente comme le compagnon idéal de votre vie quotidienne. Photos, musique, notes, déplacements… Il conserve la trace de vos activités et vous les restitue au travers d’une appli qui fait office de journal intime 2.0.
Ce module intelligent va plus loin que ses concurrents puisqu’il permet de piloter sa musique, et il délivre des alarmes ou même des notifications d’appel ou de messages reçus sur le smartphone. Toutefois, il souffre de quelques défauts de jeunesse, plus particulièrement sur la partie « sport ». D’après nos premiers tests, le podomètre n’est pas des plus performants. Le nombre de pas enregistrés est souvent inexact et le suivi du running décevant : il ne se déclenche que si on court assez vite. Sans dire qu’il ne conviendra qu’à Hussein Bolt, la course n’est visiblement reconnue qu’au-delà de 10 km/h. Autant vous dire que la foulée à 6 ou 7 km, lorsqu’on s’échauffe ou qu’on récupère, ne sera pas prise en compte. C’est d’autant plus dommage si, comme beaucoup de monde, votre vitesse de croisière se situe plutôt autour des 8 km/h.
Décevante également, la retranscription des données dans l’appli manque de clarté. Enfin, on regrette aussi que les LED de notifications soient situées sur la tranche du bracelet, les rendant peu visibles. Peu convaincant dans l’ensemble, on se demande si le SmartBand SWR10 n’est finalement pas un brouillon, en attendant le SWR110, déjà annoncé (sans plus de détail) sur le site de Sony
Note : 3/5
Prix : 99 euros
Consultez la fiche technique du Sony Smartband SWR10
Huawei TalkBand B1
Fort de son de savoir-faire en matière de téléphonie mobile, Huawei réalise un produit original : un tracker d’activité qui fait aussi office d’oreillette Bluetooth. Toutes les personnes à qui nous avons montré ce TalkBand B1 ont, comme nous, trouvé l’idée intéressante… mais à l’usage, ce n’est pas parfait.
Tout d’abord, même si l’oreillette est très bien dissimulée dans le bracelet, elle le rend tout de même assez épais (1,6 cm), mais pas spécialement beaucoup plus lourd (24 grammes). Plus regrettable, faute d’embouts plus grands (trois tailles sont pourtant déjà livrées), l’écouteur qu’on se cale dans l’oreille ne tient bien en place que si vous avez de petites oreilles. Derniers détails liés à la fonction téléphonie, l’écran (monochrome) intégré affiche le numéro de l’appelant, mais aucune autre notification telle que l’arrivée d’un SMS ou d’un mail.
Si nous relayons du coup sa fonction première – celle de partenaire santé – au second plan, c’est qu’il ne maîtrise pas très bien le sujet. En effet, le TalkBand B1 fait partie des modèles les moins précis avec 20% d’erreur sur la distance pendant la course et environ 15% pendant la marche. En cause, un accéléromètre qui a tendance à oublier des pas.
De son côté, l’application – pour l’instant – exclusivement disponible sous Android, a elle aussi montré quelques bugs. Etonnant, les données indiquées à l’écran du smartphone ne correspondent pas, à peu de choses près, à celles affichées à l’écran du bracelet. Les informations du sommeil ne sont pas rapatriées et, plus déroutantes encore, l’application nous a indiqué, en milieu de journée, que nous avons dépensé 12266 kcal ! Si avec ça on ne perd pas 10 kg d’ici la semaine prochaine…
Ajoutons que le système d’attache de son bracelet n’est pas assez costaud et qu’il nous est arrivé de le perdre pendant un footing. Le bilan n’est donc pas très positif, mais précisons tout de même que nous testons ce produit en avant-première. En effet, le B1 était initialement annoncé pour le mois de mai à 100 euros, mais il n’est pour l’heure disponible qu’en précommande (notamment chez Expansys à 149 euros !). Espérerons que son logiciel interne et son application évolueront d’ici sa commercialisation, auquel cas nous y reviendrons. En l’état en tout cas, mieux vaut ne pas l’acheter.
Note : 2/5
Prix : 100 euros
Consultez la fiche technique et visionnez notre vidéo du Huawei TalkBand B1
Nike FuelBand SE
Le FuelBand SE fait partie des modèles les plus chers du marché (140 euros) et pourtant c’est loin d’être le plus convaincant. Côté design, le produit affiche une sobriété qui lui va très bien. Son unique bouton permet d’activer l’affichage, composé d’une centaine de LED, dissimulées sous la fine couche du revêtement en caoutchouc. Amusant, mais pas de quoi rendre ce FuelBand SE intéressant pour autant. Déjà parce qu’il utilise une unité de mesure propriétaire, les “fuels”, qui ne vous parleront pas à moins de maîtriser le système et l’application Nike+. Du coup, pour consulter le nombre de pas effectués, il faut soit passer par l’application mobile, soit par un ordinateur auquel on aura branché le FuelBand SE en USB. C’est d’ailleurs par ce moyen qu’il se recharge, après trois petites journées d’utilisation seulement.
Quelle que soit la plateforme choisie, l’interface est très colorée, mais moins complète que celle des autres produits. On ne lui tient pas rigueur de ne pas analyser le sommeil : cette fonction étant globalement inutile. En revanche, pour un produit conçu par des experts et dédié aux sportifs aguerris, capables – à l’inverse de monsieur et madame tout le monde – de maîtriser la notion de calories, on regrette la pauvreté des fonctions, là où la gestion d’un véritable programme alimentaire est très prisée.
En revanche, l’aspect communautaire est toujours aussi important chez Nike. Entre les badges qu’on reçoit lorsqu’on bat ses propres records, les défis qu’on peut lancer à ses amis ou les messages d’encouragements, c’est une véritable incitation à se surpasser.
Enfin, il n’est pas pertinent d’évaluer la précision de ce bracelet puisqu’il ne mesure pas la distance parcourue, mais uniquement le nombre de pas.
Note : 2/5
Prix : 140 euros
Consultez la fiche technique du Nike Fuelband SE
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