Plus qu’un salon, un festival d’annonces. Lors de la quinzaine Interop (Atlanta et Paris), la communication autour des produits de commutation de niveau 4 à 7 était intense. Sur ce marché s’opposent deux catégories de produits : les commutateurs de niveau 2 à 7 et les serveurs de type appliance n’opérant que sur les couches 4 à 7. Des produits basés sur trois types d’architectures : l’architecture distribuée par port avec l’utilisation d’un Asic (Nortel Networks Ace Director 4), l’architecture centralisée (F5 Networks Big-IP) et l’architecture mixte (Radware Application Switch).
Une âpre bataille
Si, hier, les fonctionnalités de ces commutateurs d’applications suffisaient à faire la différence, aujourd’hui, ce sont les performances qui semblent concentrer toutes les attentions. Et la bataille fait rage entre tous ces acteurs qui affirment haut et fort que leur choix d’architecture offre les meilleures performances possible. Les produits annoncés lors d’Interop, sans être innovants, présentent des configurations matérielles nettement plus performantes qu’auparavant.Ainsi, Radware a présenté son Application Switch II. Le c?”ur de cette appliance de niveau 4 à 7 a été repensé et intègre un processeur plus rapide (Risc MPC 7410) et plus de mémoire (256 Mo). Des Asic dédiés assurent la commutation de manière à garantir des performances élevées. La plate-forme gère 5 ports Gigabit (connectique GBIC) et 16 ports Fast Ethernet.F5 Networks, qui opte toujours pour une architecture centralisée, lance un produit entièrement repensé. Selon Erik Giesa, responsable produit chez F5 Networks, “notre nouveau produit va bouleverser le marché”. Un excès d’optimisme qui s’explique par le lancement du Big-IP 5000. Ce produit, animé par deux Pentium III 1 GHz, marie les fonctions des répartiteurs de charges Big-IP, des accélérateurs SSL (présence d’un processeur dédié au traitement SSL de Broadcom) et une forte densité de ports (24 ports 10-100 et 4 ports Gigabit). Et, avec sa matrice de commutation d’origine Broadcom, il est capable d’opérer sur les couches basses (2 et 3).Mais, qu’il s’agisse de commutateurs ou d’appliances, les fonctions de commutation de niveau 4 à 7 nécessitent une couche logicielle. Du moins jusqu’à maintenant, puisque Extreme Networks a présenté SummitPx1, un commutateur combinant à la vitesse filaire des fonctions d’analyse, de terminaison, d’initiation et de modification des sessions TCP avec un Asic évolué. C’est le premier commutateur de niveau 7 à s’appuyer sur une seule architecture matérielle.
La supériorité du matériel
Selon Edward Hopkins, responsable marketing produit EMEA d’Extreme Networks, “grâce à nos Asic, nous obtenons des performances dix fois supérieures à celles des solutions logicielles. Et, bien que les processeurs soient toujours plus performants, une solution logicielle ne pourra jamais rivaliser avec une solution matérielle. On n’a jamais réussi avec les routeurs, je ne vois pas comment on pourrait réussir aujourd’hui sur les commutateurs de niveau 7”. Le débat est ouvert.
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