Que faire du champ de ruines laissé par Jean-Marie Messier ? “Un groupe d’entertainment puisque nous sommes déjà l’un des leaders mondiaux du secteur”, a répondu le PDG de Vivendi Universal, Jean-René Fourtou, le 25 septembre. Dressant les contours du futur Vivendi, le successeur de J2M a mis en avant quatre “c?”urs de métiers” : VU Entertainment (studios de cinéma, parcs à thème), Universal Music, VU Games (jeux vidéos) et le nouveau Canal (recentré sur Canal + France). Mais Jean-René Fourtou a été moins clair concernant deux “actifs importants” : Vivendi Environnement et Cegetel, tous deux détenus à 40 %. Pour ce qui est de VE, l’indépendance progressive se confirme. Pour ce qui est de Cegetel, la vente au Britannique Vodafone est la piste privilégiée : le dossier “sera regardé sans sentimentalité aucune, sans béret basque, avec les yeux de l’actionnaire VU”, a-t-il souligné… tout en se disant prêt à racheter les parts des minoritaires BT et SBC si l’offre de Vodafone n’est pas à la hauteur. Valorisé entre 7 et 10 milliards d’euros, le deuxième opérateur télécoms français contribuerait ainsi aux “12 milliards d’euros de cessions” actées (Vizzavi, pôle presse, Telepiù…) ou programmées (VUP) pour les 18 mois à venir. Reste pour l’ancien pharmacien d’Aventis à convaincre le Marché que l’actuel management saura gérer un groupe d’entertainment. Aujourdhui, “notre crédibilité en la matière reste proche de zéro”, a-t-il élégamment reconnu.
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