Que reste-t-il de Canal Plus ? Deux ans après la fusion avec Vivendi Universal, la question mérite d’être posée. Ces derniers jours, Jean-Marie Messier a donné un coup d’accélérateur à ce qu’il faut bien appeler un véritable démantèlement : cession du bouquet italien Telepiù à Murdoch pour 1,5 milliard d’euros, vente du Scandinave Canal Digital à Telenor pour 290 millions d’euros, vente programmée de Canal Plus Technologies pour 500 millions d’euros (l’Américain Liberate est favori). Et la liste n’est pas close. Car s’il veut sauver son trône, J2M doit solder rapidement l’énorme dette (17 milliards d’euros pour VU, 14 milliards pour Vivendi Environnement) accumulée pour bâtir le numéro 2 mondial des médias. La cession prochaine de 15 % de Vivendi Environnement pour 1,7 milliard d’euros n’y suffira pas. Aussi, marchés financiers et repreneurs potentiels (Lagardère, Bolloré, TF1, etc.) spéculent désormais sur la vente de ce qui reste de Canal Plus, soit tout de même 14,5 millions d’abonnés dans cinq pays européens : l’opération rapporterait 14 milliards d’euros à Vivendi. Messier avait promis de faire du groupe Canal Plus “La” Major française dHollywood. Si ce scénario se confirme, Canal redeviendra simplement “Le” groupe français de télévision à péage. En ayant perdu sa précieuse indépendance…
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