Plus de 400 millions de dollars de chiffre d’affaires fin 2001. Seulement 300 000 dollars de liquidités s’asséchant à grande vitesse aujourd’hui. Un temps un des éditeurs les plus en vue au début du millénaire, Commerce
One ne parle plus aujourd’hui que d’un ‘ ralentissement de ses activités ‘ menant vers une très probable fermeture.La société s’était lancée sur le secteur des places de marché. Un pari a priori réussi il y a quelques années quand se multipliaient les annonces de créations de systèmes électroniques reliant clients et
fournisseurs. L’ensemble de l’industrie informatique se ruait alors sur ce secteur, y compris SAP qui, début 2001,
prenait 20 % du capital de Commerce One. Pour les revendre un an et demi après.C’est que la société n’a jamais réussi à imposer son modèle économique, enchaînant les pertes. Difficile dans ce cas de résister à l’implosion de la bulle Internet. Entre 2001 et 2003, le chiffre d’affaires de Commerce One a fondu de
91 % pour atteindre 36 millions de dollars. Sur le deuxième trimestre 2004, les revenus de la société se sont limités à 1,97 million de dollar. Le tout avec des pertes toujours supérieures au chiffre d’affaires : un chiffre
colossal de 2,6 milliards abandonnés sur l’ensemble de l’année 2001, 58 millions fin 2003 et 5 millions rien que sur le deuxième trimestre 2004.
Cessions d’activité et licenciements
Peu à peu, la société s’est délestée de certaines de ses activités,
XPress et
CommerceOne.net. Comme l’explique pudiquement un document boursier de Commerce One mis en ligne le 22 septembre, ‘ nos dépenses opérationnelles continuent
à dépasser significativement nos afflux de capitaux ‘. Et l’entreprise d’ajouter que ses ‘ récents efforts pour obtenir des fonds ou des prêts supplémentaires n’ont pas rencontré de
succès ‘. Dans le même document, Commerce One affirme ne plus disposer que de 700 000 dollars.Et beaucoup moins deux jours plus tard, le 24 septembre. L’éditeur vient en effet dannoncer le licenciement de 56 salariés. Une mesure qui ramène ses liquidités disponibles à 300 000 dollars. Et ses effectifs à
36 employés. Tous sont regroupés dans la division éditant le logiciel de place de marché, pour laquelle Commerce One cherche activement un repreneur. Faute de le trouver rapidement, ne restera plus que la solution de la faillite.
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