Fin janvier, l’annonce de la rupture entre SAP et Commerce One ?” qui codéveloppaient et vendaient en ligne des outils de processus d’achat sur le Web (e-procurement) ?” a masqué le lancement de Commerce One 5.0. La cause de la séparation ? Le lancement, par SAP, de ses propres offres sur un créneau “juteux”, qui représenterait près de 2,4 milliards de dollars en 2002, Spécial B to B, à paraître le 18 mars).
Un lien existe déjà avec la future version
Malgré ce fort désaccord, les deux firmes continueront de travailler ensemble sur les outils de place de marché (avec, en particulier, Market Set 2.5), même si la rumeur du rachat de Commerce One par la firme allemande, qui est passé en quelques mois de 4 % à 20 % dans son capital, a fini par tendre leurs relations. Si Commerce One n’est pas encore rentable, la société disposait, fin décembre, de plus de 288 millions de dollars de liquidités, avec 19 millions de dollars de dettes à long terme, des chiffres qui feraient rêver bien d’autres éditeurs. SAP, lui, s’était déjà appuyé, par le passé, sur l’expérience de spécialistes, comme i2 Technologies, avant de proposer des produits concurrents.La version 5 de Commerce One tire profit des fonctions de plate-forme collaborative déjà vues dans les outils de place de marché. Les composants du logiciel seront vendus de manière modulaire, ce qui simplifiera l’évolution de ce programme et réduira son prix d’acquisition. De plus, ces modules s’intégreront plus facilement dans les ERP déjà en place. Commerce One 5.0 contient deux applications : One Source, pour mieux acheter en fonction de critères qualitatifs et quantitatifs ; et One Buy, un portail d’achat pour automatiser les processus d’approvisionnement. Présenté comme étant complémentaire des outils de back-office des fournisseurs, One Buy permet d’obtenir des informations sur la disponibilité des biens et des services. L’ensemble One Buy-One Source repose sur une structure commune, Commerce One Collaborative Plat-form. Il sera complété par un troisième module propre à la gestion des contrats, qui autorisera à créer un lien avec la version 6.0, prévue pour la fin de l’année. Dans cette dernière, les services Web seront à l’honneur, même si la version actuelle est la première à tirer parti de fonctions de publication mises au point par Microsoft. La firme se défend, d’ailleurs, de ne jouer que la seule carte.NET de léditeur de Redmond, car elle propose ses logiciels sur Solaris. Un moyen de présenter la facture en douceur.
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