Pour profiter pleinement d’une application de gestion d’achats sur Internet telle que Buysite, de Commerce One, l’entreprise doit l’intégrer à son système d’information. Il peut s’agir ici d’un progiciel spécifique, d’un progiciel de gestion intégré, ou, fait encore rare, d’un logiciel de gestion de la cha”ne logistique globale. Et ce pour établir d’abord un lien avec la partie financière et traiter les flux financiers associés aux transactions, puis passer à la gestion du stock et agir sur les inventaires. Pour aider les entreprises à assurer cette phase d’intégration, les éditeurs de logiciels d’achat sur Internet, tout comme ceux des progiciels de gestion intégrés proposent des solutions.
Commerce One, présent en France depuis la fin 1998, effectue, à la demande de ses clients, le développement spécifique de connecteurs ou de passerelles pour relier son offre au progiciel de gestion intégré de l’entreprise. L’éditeur utilisait cette démarche jusqu’à la version 5. 0 de son produit. Depuis la version 6. 0, il fait la promotion d’eBiz Integrator, de la société Neon, (New Era Of Network) Software. Cette dernière a développé des adaptateurs spécifiques pour intégrer Buysite à la solution R3 de SAP. Ce n’est cependant pas encore le cas pour des environnements autres, tels ceux d’Oracle Applications. Pour ceux-là, il demeure nécessaire de s’appuyer sur des développements complémentaires.
Une technologie très économique
La technologie de Neon Software est basée sur trois couches fonctionnelles. La première, réservée au transport, s’appuie sur les middlewares du marché, tels MQSeries d’IBM, MSMQ de Microsoft, ou encore sur celui mis au point par Neon Software, EMQ. Cette couche relie Buysite à un aiguilleur. La deuxième prend en charge le formatage, qui transforme les données en entrée dans un format autre pour la sortie. Elle prend en compte, les différents standards XML des documents entrants – pour les convertir, par exemple, dans un format comme Idoc, utilisé par R3, de SAP. eBiz Integrator est aussi en mesure de reconvertir un document sortant au langage XML employé sur une place de marché. Enfin, la dernière couche – de routage – fonctionne selon des règles métier qui s’appuient sur le contenu du message et dirige l’information vers un ou plusieurs destinataire(s). “Fondée sur un moteur de règle, elle lit les informations entrantes pour les rediriger dynamiquement vers les différents services au sein de l’entreprise grâce à un moteur de règles “, explique Rapha’l Serfaty, directeur général Europe du Sud chez Neon.
Cette technologie, qui soulage d’un développement spécifique lourd et répété, est fort justement en lice pour plusieurs grands projets. En France, les outils de Neon devraient ainsi logiquement accompagner la plate-forme de Commerce One, retenue par les banques BNP-Paribas, Société Générale et Crédit Agricole. Dans ce cas de figure, les progiciels ciblés et intégrés par le prestataire de services Cap Gemini seraient, dans un premier temps, ceux de PeopleSoft, très en vogue dans le monde bancaire. Pour intégrer sa place de marché à une solution de gestion de la cha”ne globale, Commerce One propose les outils de Neon, mais aussi le logiciel iCollaboration de la société Adexa, anciennement Paragon Management Systems.
Les PGI ne sont pas les seuls à trouver un intérêt dans une liaison avec un produit d’achat sur Internet. Il en va de même des solutions de gestion de la cha”ne logistique globale – Buysite, par exemple, connecté à Production Planner, module de la solution de SCM (supply chain management) Rhythm d’i2 Technologies, lance les ordres de commandes des matériaux et des composants nécessaires à la fabrication des pièces. Résultat ? Un gain de temps considérable au niveau du cycle d’approvisionnement et de la fabrication. En effet, les besoins réels – en matériaux ou en composants – sont calculés par le module Production Planner à partir des gammes, des nomenclatures et des modèles de production. Une fois déterminés, ils sont automatiquement injectés dans la solution de Commerce One, qui les transmet directement aux fournisseurs via Marketsite, la place de marché électronique de l’éditeur. Un tel procédé évite tout simplement les saisies des ordres d’achat dans Buysite
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