Un directeur informatique (DI) a plusieurs atouts pour monter sa société de services : manager, il sait embaucher et fédérer une équipe autour de son projet ; il sait gérer un budget ; il connaît par expérience le fonctionnement interne des sociétés clientes ; enfin, il parle le même langage que ses ex-homologues.Avant de se lancer, il est indispensable de cerner ses motivations et ses compétences. “Un travail sur l’humain peu familier, donc déstabilisant”, avertit Anne Calvez, consultante en création et reprise d’entreprise de l’Apec. D’autant qu’il contrarie la fougue des créateurs d’entreprise. Sans contrats dès le lancement, un réseau de contacts solide est primordial, enrichi au cours des années d’expérience professionnelle. ” On ne crée pas d’entreprise en sortant de l’école “, dit Marilyse Duval, directrice adjointe du cabinet de recrutement Général Europe Consultants.Habitué à déléguer et à des moyens logistiques rodés, l’ex-DI passe à un statut de demandeur, qui propose ses services. Il devra accepter de tout gérer lui-même, y compris les tâches ingrates et la partie commerciale. “Au début, j’ai dû me faire violence pour démarcher des clients, sourit Patrick Vinh Mau, PDG d’Epigone. Je supportais mal qu’on me raccroche au nez !”Le vécu du directeur informatique lui évite les erreurs classiques. Harceler n’est pas productif. Mieux vaut nouer un contact et rappeler un mois plus tard. “Pour se sentir plus à l’aise, il suffit de se dire qu’on ne téléphone pas pour décrocher un contrat, mais plutôt pour conseiller un éventuel client”, révèle Slah Dhaoui, PDG d’Intrasys.
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