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Comment trouver un nom commun qui soit propre ?

Les temps changent. Il y a quelques mois, les Arthuriens et autres Proctériens (quels vilains mots !) étaient à la sphère économico-financière ce que les énarques…

Les temps changent. Il y a quelques mois, les Arthuriens et autres Proctériens (quels vilains mots !) étaient à la sphère économico-financière ce que les énarques étaient au colbertisme : la crème de la crème autoproclamée. Mais, comme le chantait avec un art composé du lyrisme pour classes terminales un chanteur à succès, c’était il y a un an. Il y a un siècle. Il y a une éternité. Car, aujourd’hui, les rescapés des Big Five ne reculent devant rien pour se refaire, dans l’urgence et sans scrupule excessif, une virginité durable. Ainsi, l’activité conseil de Pricewaterhouse Coopers (PWC) annonce son intention de se rebaptiser Monday. Dans un communiqué enthousiaste, où la niaiserie le dispute à la componction, le groupe explique son choix par la nécessité de trouver “un vrai mot, concis, reconnaissable et global, qui soit la marque d’une société travaillant beaucoup pour donner des résultats”. À ce compte-là, Transmeta, l’inventeur du processeur Crusoë, pourrait bien se renommer Vendredi. Il est vrai que PWC est en bonne compagnie : KPMG Consulting veut, lui aussi, changer de nom. Et Ernst & Young, pourtant fusionné avec Cap Gemini il y a deux ans, se remet à communiquer séparément !La cause est entendue. Après l’onde de choc Enron, chaque protagoniste voudrait bien reprendre ses marques, à commencer par la sienne. Oui, mais voilà : faute d’avoir un nom commun, il faut dabord se trouver un “nom propre”.

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PAM