Jamais nommé… mais beaucoup critiqué. Free a plané au-dessus de la conférence de presse de SFR* consacrée ce jour à sa SFR Box 8. Car en présentant une box TV intégrant une enceinte vocale et Alexa d’Amazon, comme la Freebox Delta lancée au mois de décembre dernier, SFR se pose forcément en suiveur de son concurrent.
Free comme repoussoir
Mais le directeur exécutif grand public de SFR Grégory Rabuel n’a cessé de se démarquer de la dernière box haut de gamme de Free. « Il y a des concurrents dont on a envie de se rapprocher et d’autres dont on a envie de s’éloigner », a lancé, par exemple, le dirigeant, ajoutant au passage que, lui, garantirait des délais courts de livraison et sans frais cachés lors de la commercialisation le 20 août. Des petites piques que Free saura apprécier, tant les incidents sur ses frais de migration et de livraison avaient terni quelque peu le lancement de la Freebox Delta.
« Nous n’allons pas réinventer les box »
Contrairement à Free, SFR ne « prétend pas réinventer les box ». Et effectivement, hormis le Wi-Fi 6 et le couplage Dolby Vision/Doby Altmos qui sont une première en France, la SFR Box 8 et son modem ne sont pas révolutionnaires. « Nous ne créons rien de fantastique avec cette enceinte », a assumé Grégory Rabuel. « L’idée, ce n’est pas d’être disruptif mais de répondre aux besoins et aux attentes de nos clients », a-t-il ajouté. Sans serveur NAS, ni surenchère de débit, ni enceinte vocale sophistiquée signée Devialet, SFR revendique une ambition contenue, celle de se mettre au niveau du marché.
SFR a également cité plusieurs fois Netflix, assurant sereinement s’être inspiré de son interface TV. Et on a beaucoup pensé à Molotov quand a été évoquée l’absence de disque dur de stockage, remplacé par un enregistrement dans le cloud, une option disponible depuis quelques mois déjà pour les abonnés SFR. Enfin, le service SFR Home, qui sera déployé en octobre fait évidemment penser à ceux lancés récemment par Orange et de Free, même si SFR a lui aussi proposé de la domotique par le passé.
Un boîtier bon marché qui s’adresse à tous
Le mot « élitiste » est également revenu dans la bouche de Grégory Rabuel. Attribué péjorativement au positionnement de Free, qui affiche des offres à des tarifs très élevés (50 euros par mois, sans compter les 480 euros d’enceinte) : « Nous ne proposerons pas d’acheter notre box à crédit », a glissé encore malicieusement le directeur exécutif. La SFR Box 8 serait également accessible à tous les clients à un prix bon marché, promet SFR. « Nous voulons l’audience la plus large possible », conclut Grégory Rabuel.
Voir aussi notre vidéo sur la SFR Box 8 :
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