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Comment se préparer à un entretien de recrutement

Que l’on soit un habitué de la recherche d’emploi ou un jeune débutant, que l’on soit demandeur ou sollicité, l’entretien est un moment majeur qu’il faut aborder avec lucidité.

L’entretien est souvent le seul ” outil ” du recruteur. Et il est fondamental d’être bien ” armé “. Alors comment se préparer, quelle attitude adopter, comment s’habiller, que dire, ou ne pas dire ?Pour bien se préparer, il est bon de savoir que le recruteur va utiliser l’entretien pour valider un certain nombre de critères. Des critères objectifs, qui correspondent à des savoirs et à des expériences (ceux de la définition du poste à pourvoir); des critères plus subjectifs, qui correspondent à des aptitudes intellectuelles et des comportements professionnels nécessaires pour s’adapter au poste et à l’entreprise. Les critères objectifs sont lus directement dans le récit que l’on fait de son expérience. Les critères subjectifs sont appréciés dans la forme du récit et dans l’attitude pendant l’entretien. On est donc apprécié sur ce que l’on dit et sur comment on le dit.Il est donc essentiel de rendre compte de son expérience par des faits concrets. Il faut que les plus jeunes considèrent que leur expérience est réelle, même s’ils n’ont jamais eu de contrat de travail : les vacances, les stages, les engagements dans des événements ou des associations présentent également un grand intérêt.Vous pouvez vous préparer en dressant la liste des faits ou des actions marquants, que ce soit des réussites ou des échecs. Réfléchir à la façon de présenter vos actions : situer le contexte, définir l’objectif, les moyens dont vous disposiez, les actions menées et, surtout, le bilan que l’on en a tiré. Il est interdit d’apprendre quoi que ce soit par c?”ur, on peut tout au plus rédiger et jeter le document pour oublier les mots et ne garder que le plan à l’esprit. Quant à la présentation des critères plus subjectifs – le dynamisme, la motivation, l’ouverture d’esprit, la capacité managériale – on n’en parle surtout pas.Veillez à bien choisir votre vocabulaire et à soigner votre expression. La personne toute recroquevillée sur elle-même qui chuchote qu’elle est dynamique et entreprenante risque d’être peu convaincante. A contrario, celle qui parle concrètement et avec énergie d’animation d’équipe, de validation de résultats, de mobilisation des personnes, de transfert de compétences est créditée d’aptitude à l’encadrement.Quelques heures avant l’entretien, il faut faire le vide et se préparer à vivre une heure avec quelqu’un que l’on ne connaît pas. Pour que la rencontre ait lieu, il faut rentrer dans l’univers de l’autre, respecter la culture de l’entreprise (pour ce que l’on peut en appréhender de l’extérieur).Evitez tout signe de marginalisation vestimentaire, même si c’est inhérent à notre identité. Regardez, écoutez, soyez toujours en alerte. Cet exercice est impossible si on reste concentré sur un texte à réciter ou sur une idée à ne pas oublier de dire.Entrer dans la relation, c’est regarder et écouter, même si paradoxalement le candidat est celui qui est là pour parler. Vivre la relation c’est laisser filtrer un peu d’émotion, de joie à être là, convaincre et un brin séduire. L’entreprise est un organisme vivant, si les robots ont leur place, les hommes l’ont plus encore.

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Agnès Chauvin, cabinet Temps Dense