C’est à l’occasion de son évènement annuel, la GTC Europe, que Nvidia a présenté Drive PX Pegasus. Après Drive PX 2, que certains constructeurs tels qu’Audi ou Tesla utilisent déjà pour le développement de leurs véhicules intégrant des assistances (niveau 2 et 3), Pegasus dispose désormais des capacités de calcul et de l’intelligence nécessaire à la conduite 100% autonome… soit les véhicules de niveau 5, aussi appelés les « taxis robots ».
Grosse puissance de calcul et apprentissage temps réel
Pegasus promet une puissance de calcul en nette croissance par rapport à l’actuelle plateforme Drive PX 2. En l’occurrence, Nvidia annonce que cette plate-forme serait 10x plus puissante, avec une performance incroyable de 320 trillions d’opérations par seconde et une bande passante de mémoire de 1 To/s ! A titre de comparaison, la carte graphique haut de gamme GTX 1080 ne dispose « que » d’une bande passante de 320 Go/s…
Autrement dit, Drive PX Pegasus serait capable d’exécuter 10 fois plus d’opérations à la seconde que le Drive PX 2 intégré par Tesla et Audi, qui proposent déjà des prestations bluffantes en matière d’assistance à la conduite.
Un monstre qui permet aux véhicules équipés de disposer de véritables capacités d’apprentissage pour gérer l’environnement dans lequel ils évoluent.
Drive PX Pegasus dispose évidemment de multiples entrées par lesquelles les constructeurs auto relient les capteurs à ultrasons, le(s) lidar(s) et autres caméras externes. Autant de dispositifs qui serviront au véhicule à appréhender son environnement dans ses phases de conduite autonome, mais aussi à détecter et identifier les obstacles (voiture, vélo, piéton, etc.)
Les autres fonctions de Pegasus
Mais pas seulement, car Pegasus intègre deux SoC Xavier, présentés lors du CES 2017, dont la particularité est d’ajouter une strate supplémentaire à cette intelligence artificielle.
Elle pourrait d’ailleurs intervenir lorsque le véhicule ne sera pas dans des phases de conduite autonome. Xavier, dont l’une des fonctionnalités est d’être capable de lire les visages, pourrait ainsi détecter un état de fatigue du conducteur, ou tout simplement une forme d’inattention, tout cela en analysant la trajectoire des yeux.
La lecture sur les lèvres est une autre des fonctions envisageables… si les constructeurs acceptent de placer des caméras dans leurs automobiles. La personne à bord n’aurait qu’à parler à cette intelligence embarquée pour se rendre à une adresse par exemple. Certes, la reconnaissance vocale le permet d’ores et déjà… mais Nvidia ouvre ici la voie à une autre technologie et d’autres développements. Les deux pourraient d’ailleurs travailler de pair pour assurer une reconnaissance parfaite – ce qui n’est pas encore le cas de la reconnaissance vocale.
Autre service associé à la reconnaissance faciale : l’identification des passagers à bord. On imagine alors très bien les scénarios possibles : réglages des sièges, des préférences de climatisation, des préférences multimédias (station de radios, services en ligne, etc.) ou encore de ses adresses habituelles dans le GPS.
Avec Drive PX Pegasus, Nvidia et, in fine, tous ses partenaires disposent donc d’une solution matérielle pour créer le véhicule autonome de niveau 5. Pour autant, le travail du constructeur de Santa Clara ne s’arrête pas là. « La plateforme matérielle n’est pas notre seul chantier. Il nous faut travailler sur tout le système, l’intelligence et il faut le faire avec nos partenaires équipementiers et constructeurs », rappelle Danny Shapiro, Directeur de la division automobile chez Nvidia. Quand bien même les plateformes matérielles seraient disponibles, il resterait un travail de titan a effectuer sur les infrastructures. Sans parler de la législation, qui se doit d’évoluer drastiquement avant que les taxis autonomes n’émergent…
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