Thermostat, détecteur de fumée et caméra : voilà les trois objets connectés que Nest compte à son catalogue. Mais la filiale de Google nous réserve encore bien des surprises. Elle a collaboré avec le groupe suédois Yale Locks & Hardware pour développer la serrure connectée Linus, qui sortira en 2016 aux Etats-Unis. Sa particularité ? Ce sera le premier produit à être compatible avec le protocole de communication Nest Weave annoncé lors de la dernière Google i/O au mois de mai dernier.
« Jusqu’à maintenant, nos produits et ceux de nos partenaires fonctionnaient avec notre protocole réseau Thread qui permettaient aux objets de communiquer entre eux par internet. C’était du cloud to cloud », nous explique Lionel Guicherd-Callin, le directeur marketing Europe de Nest. Weave représente la deuxième brique qui nous manquait avec la possibilité de faire communiquer les objets entre eux localement ».
Concrètement, il sera possible de régler les paramètres de la serrure connectée à partir de l’appli Nest, grâce à une nouvelle icône qui apparaîtra et donnera accès à votre porte. Côté fonctionnalités, on retrouve les mêmes caractéristiques que sur d’autres serrures connectées. On pourra la verrouiller et la déverrouiller à distance, mais aussi accéder à un historique des allées et venues devant son palier durant les dix derniers jours, créer des clefs pour sa famille ou ses invités et des pass à durée de vie limitée pour son plombier, par exemple. Un résumé façon gif animé pourra aussi être envoyé à chaque moment critique, comme lorsqu’une personne passe devant votre domicile.
Mais le plus intéressant, ce seront les interactions avec les autres objets permises par Nest Weave. « Si le détecteur de fumée Nest perçoit du monoxyde de carbone, il pourra « parler » à la serrure qui affichera alors un message d’alerte. A l’inverse, la serrure pourra informer votre thermostat que vous partez ou que vous rentrez chez vous, afin d’ajuster la température de votre domicile », détaille Lionel Guicherd-Callin.
Sans Weave, les informations transiteraient par internet, ce qui nécessiterait de changer la batterie de Linus tous les trois mois et de démonter la serrure de sa porte aussi fréquemment. Weave apporte donc du confort pour l’utilisateur et élargit le champ des possibles pour les fabricants d’objets connectés. L’autre avantage, c’est de garantir un temps de latence minimale en cas d’urgence, lorsqu’il s’agit d’avertir d’un incendie, par exemple.
Outre Yale, une première sélection de marques a accepté de rejoindre Nest Weave comme Philips hue (ampoules) ou Big Ass Solutions (ventilateurs) dont deux sociétés françaises : Legrand (éclairage) et Somfy (solutions domotiques). Un kit de développement sera ensuite ouvert dans le courant de l’année 2016. N’importe qui pourra alors utiliser Nest Weave, d’autant plus que les puces compatibles seront fabriquées par différents constructeurs.
Nest lance également ce 1er octobre une nouvelle API pour rendre des objets tiers compatibles avec sa caméra de vidéosurveillance domestique.
Enfin, la plateforme Works with Nest qui permet à d’autres marques et développeurs d’entrer en interaction avec les produits Nest, s’enrichit d’une partie destinée au grand public : la boutique Works with Nest, un catalogue en ligne de tous les produits compatibles. Notons que le programme comptait déjà une centaine d’intégrations disponibles, des voitures Mercedes, aux réfrigérateurs Bosch en passant par les machines à laver Whirpool, par exemple.
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