La – très grosse – compagnie financière Morgan Stanley Dean Witter (un CA de 34 milliards de dollars, classée au 91e rang dans la liste Fortune 500) vient de publier les derniers résultats de son baromètre trimestriel de la croissance internet (*) . Cette étude a quelques défauts et beaucoup d’intérêts. Son inconvénient majeur est qu’elle se focalise sur l’activité d’un certain nombre de grands fournisseurs internet américains sur le marché mondial. L’objectif est simple : en mesurant l’activité de ces leaders qui ont des parts de marché majoritaires chacun dans son domaine, on doit pouvoir prendre une bonne température de la situation. On ne saura donc pas grand-chose sur la situation européenne ou asiatique. Mais le grand avantage de ce baromètre est d’être construit à partir d’indicateurs indiscutables et très précis, basés sur des mesures globales d’activité ou bien des volumes de ventes ou d’installation de produits internet représentatifs du secteur. Les indicateurs sont révisés mensuellement et publiés trimestriellement. Si on admet, par exemple, que le nombre moyen mensuel de pages vues ou de visiteurs uniques sur les sites Yahoo du monde entier est un bon indicateur de tendance, de même que le total de routeurs Wan installés sur les backbone d’internet, alors on doit bien admettre qu’il s’agit là d’un véritable tableau de bord qui peut intéresser tous les acteurs de la net économie.A la lecture des derniers résultats qui englobent l’année 2000, le constat est évident : à côté des interrogations légitimes sur l’avenir de certaines start up, le business des grands noms du net continue, lui, de se développer, toujours à des niveaux records. Et si certaines progressions sont un peu moins fortes (le nombre de host internet n’a crû ” que ” de 44 % en 2000 contre 60 % en 1999), d’autres prennent déjà le relais comme les abonnés au sans fil données (+ 1349 % en 2000 !) ou les abonnés DSL (+ 553 %). Pour les entreprises utilisatrices, ce baromètre est un outil exceptionnel de veille technologique qui doit leur permettre de savoir où mettre les pieds sans prendre trop de risques. Plus globalement, il confirme que les structures et les marchés de la net économie se mettent en place, même aux Etats-Unis, nen déplaise aux Cassandre aveuglés par le yo-yo boursier.
(*) ” The Internet User/Usage Ecosystem Framework ” : www.mdsw.com .
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