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Comment les non-informaticiens s’approprient les compétences web

La prolifération des sites web amène les non-informaticiens à travailler à la frontière de l’informatique. Ils doivent alors acquérir quelques compétences techniques.

Certains professionnels sont amenés à collaborer de près avec des informaticiens – voire à réaliser par eux-mêmes des opérations techniques de base. On en distingue trois catégories : les néophytes ou les infographistes, les maîtres d’ouvrage et les webmestres.Simple utilisateur informatique à titre privé, et chargé de la communication du GFEN, un mouvement de recherche et de formation en éducation, Nicolas Sridi s’est vu confier la mission de concevoir le site internet de celui-ci. Economiste de formation et actuellement en auto-apprentissage, il développe ses compétences en HTML et Dreamweaver. “Mes principales difficultés viennent d’une méconnaissance de la logique informatique et des fondamentaux techniques “, explique-t-il, exprimant ainsi la situation de nombreuses personnes confrontées aux technologies web.

Tous ont besoin d’un vernis technique

Débutants ou infographistes souhaitant étendre leur champ d’action avec une maîtrise de l’internet, tous ont besoin d’un vernis technique. Selon François Lohéac, ingénieur principal chez Unilog Formation, “les néophytes devront suivre une formation plus dense que les infographistes. Ils seront, en général, plus vite limités par la technique, surtout en ce qui concerne les applicatifs et les pages dynamiques “. Moins que de se former à la technique, les maîtres d’ouvrage – hommes du marketing, de la communication, etc. – doivent eux aussi s’acclimater aux technologies web. Si certains débutent dans la maîtrise d’ouvrage pour y apporter leurs compétences métier, les plus anciens sont confrontés à la mise en ?”uvre d’une application spécifique, transformant leurs méthodes de travail. “Ils devront apprendre à gérer un projet internet et à communiquer avec des informaticiens “, explique François Lohéac.La troisième catégorie se compose de webmestres, chargés d’assurer l’interface entre leur service et celui de l’informatique. Possédant le plus souvent le métier spécifique à leur département, ils sont obligés d’acquérir des bases techniques et la capacité de communiquer avec des informaticiens. Depuis la division marketing-communication, Jean-Marie Cailleaux pilote le développement de l’intranet de la société de Bourse ING Bank (France). Son travail consiste principalement à centraliser les demandes des utilisateurs et à intervenir lui-même sur le plan technique. Mais, lorsque le développement est plus poussé, touchant plus profondément aux systèmes d’information – comme la base de données clients ou l’annuaire dynamique -, Jean-Marie passe la main à Louis Delrieu, son “grand frère”informaticien. Ce dernier précise : “Pour assumer un poste comme le sien, il faut posséder une culture informatique, être polyvalent, créatif et capable de prendre du recul.” De toute façon, personne ne demande à un non-informaticien de devenir un expert. Si l’on ajoute à cela la simplicité croissante des outils internet, les compétences techniques sont de moins en moins primordiales. Le plus important est donc d’avoir une expérience métier solide, puis de faire preuve d’ouverture et de capacités d’adaptation.

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Georges Favraud