Pour une anthropologiste mexicaine, il s’agit de « narco-marketing ». Dans la situation terrible dans laquelle vit une partie de la population mexicaine, on pourrait aussi appeler ça du « narco-washing ». Un article du New York Times met en lumière la stratégie de dédramatisation des gangs de narcotrafiquants mexicains sur les réseaux sociaux.
À base de vidéo TikTok arme en main, dans des voitures ou villas de luxe, ou avec de belles filles, les criminels mexicains font la promotion de leur réussite et de leur mode de vie. Filmés sans doute par les membres les plus jeunes des gangs, ces vidéos sont cependant publiées avec l’accord en amont des chefs qui y voient un moyen d’attirer de nouvelles recrues. C’est aussi un moyen de redorer leur blason : l’année 2020 pourrait voir dépasser le record de 34.582 meurtres de l’année précédente.
Si TikTok semble répondre assez rapidement quand une vidéo est dénoncée par suffisamment de membres de la communauté, le réseau social basé sur des clips courts ne peut tout filtrer efficacement en temps réel. Par ailleurs, les algorithmes de recommandation de TikTok semblent trop efficaces puisqu’il suffit de liker une vidéo pour retrouver son flux saturé en contenu du même acabit. Comme Twitter et Facebook, la modération de contenus risque rapidement de devenir un problème majeur pour TikTok.
Source : The New York Times
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