Les services secrets britanniques du GCHQ ont accès à la quasi-totalité des communications électroniques européennes. C’est ce que viennent de révéler deux médias allemands, Südwestdeutsche Zeitung (SZ) et Norddeutscher Rundfunk (NDR), sur la base de documents d’Edward Snowden. En effet, les agents de Sa Majesté ont la main sur 14 câbles sous-marins, grâce aux « points d’atterrissage » situés sur les côtes britanniques.
Parmi les câbles sous-marins surveillés figurent TAT-14 et Atlantic Crossing 1, qui transportent les communications entre l’Europe et les Etats-Unis. Il y a également SeaMeWe-3, qui relie l’Europe à l’Asie et le Moyen-Orient, ainsi que Pan-European-Crossing qui interconnecte les métropoles européennes. Si le GCHQ a accès à toutes ces infrastructures, c’est parce que l’Angleterre constitue un point de passage pour presque toutes les fibres sous-marines transcontinentales, comme le montre la carte mondiale réalisée par Telegeography.
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, avoir accès aux câbles sous-marins permet également de surveiller, en partie, les flux internes d’un pays, car beaucoup de fournisseurs de services web ont des serveurs situés aux Etats-Unis, en Irlande ou en Angleterre. Un mail envoyé entre deux utilisateurs français de Gmail pourra, ainsi, être capté sans problème.
Evidemment, si les services secrets britanniques ont accès à tous ces flux, les services secrets américains aussi, étant donné l’accord de collaboration qui existe entre les deux pays. Il y a quelques semaines, SZ et NDR avaient déjà révélé les noms de sept opérateurs télécoms qui livraient leurs réseaux aux services secrets britanniques. A savoir : Verizon Business, British Telecommunications, Vodafone Cable, Global Crossing, Level 3, Viatel, Interoute.
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